Marc Patin, L’oeil à la vitre
L’œil à la vitre comme l’oiseau du passé
Je n’ai de secret que celui des pierres
Secret des femmes muettes
Je ressemble aux arbres du ciel
Un turban de cendres autour de la tête
Les mains seules vivantes et fermées
Sur un trésor brouillé
Un peu plus tard le jour et ses couteaux d’or froids mêlent
L’herbe des forêts découpent le pain frais des pavés
Dans les campagnes et dans les villes
L’homme sort d’un long désir
L’œil à la vitre contre l’œil fermé
De l’été oublié.