Traduction (Senza titoli. Sovversi)
*
De l’utérus à la tombe sonde
dans les fibres effilochées du temps
pour résoudre les derniers, le vivant et l’arrivant
en attente de la flamme : fait la navette
de l’autre bord en atteignant
élimé à la vie comme une ceinture
ou la toile d’araignée.
*
comme un funambule pret oscille
sur la fourche mince attendant de diverger
entre le vide et l’inconnu, scindé
à double tranchant jusqu’à ce qu’il se renverse, ubique
comme sur de l’eau tiède, douce.
*
avec les bouts des doigts, rosée
comme givre sur l’étendue fissurée
viens
et incites ataviques sédiments
des fleurs inconnues et incandescentes
incrédules ombres
que l’eau ne règne pas, lointaine
qui baigne :
suffragette, partisane, femme
*
élève: c’est vocation
qui de ta voix immense
bouleverse et en moi reste
provocante consomption
t’écouter parler à nouveau
dans le silence absolu-abîmé,
enchanteresse invocation,
voleuse des mots.
avec toi je me gaspille.
*
Avide brûlure
comme l’astéroïde
fend la peau en couches
en émulsion
lèche avec nouvel élan
sur le dos
comme décharge répétée
Brûle, brûle
et mute l’orbite
sérendipite
reçue à peine en immersion
extraite en subversion
élue
pour une
seul
fois
en rhapsodique mélange.
Coup de fouet,
abrasion à la bouche
du vorace gyre convulsif.
Et puis l’onde
sur l’onde
et des ondes crêtes
et des crêtes cimes
un bûcher au milieu de la mer.
*
génération chrysalide :
Personne ne pouvait vous dire ce que vous étiez, tordus
Le corps sec descendit étouffé
*
pour chaque fragment écorcé
que l’histoire ne raconte pas
est le stock de ferraille accumulé
Annulé :
Rongé
c’est le dernier pas le dernier mot de révolte
celui qui est perdu
celui qui n’est pas trouvé.