L’air et l’oiseau se confondent
toujours à l’unisson
Ils abandonnent le monde
avec une chanson
Un vagabond du firmament
quitte son royaume
Il se pose au bon moment
à l’endroit optimum
L’arbre sait comment accueillir
ce parfait passager
L’oiseau pourra toujours partir
Sans jamais le blesser
A l’aide du crépuscule
l’envolée se suspend
L’atterrissage bascule
Dans un rêve planant
L’air et l’oiseau se confondent
toujours à l’unisson
Ils abandonnent le monde
avec une chanson
Ce migrateur invincible
a vu tous les soleils
L’aube est imprévisible
à l’instant du réveil
La même chaleur anime
la terre et l’oiseau
Ils donnent chacun la rime
Sur la cime d’une branche
un cœur s’émerveille
L’éternel rêveur se penche
au-dessus du sommeil
L’air et l’oiseau se confondent
toujours à l’unisson
Ils abandonnent le monde
avec une chanson
L’oiseau libre trouve la clef
de l’éveil immense
Il s’ouvre au chant spontané
des mots du silence
De son bec la grâce jaillit
ornée d’un panache
Ce précieux élixir de vie
coule sans relâche
Une force inhumaine
pénètre l’animal
Sa performance sereine
révèle l’art astral
L’air et l’oiseau se confondent
toujours à l’unisson
Ils abandonnent le monde
avec une chanson
Un chantre donne le conseil
utile au bonheur
Le regard tourné vers le ciel
il attend son heure
Ce noble passeur écoute
l’appel de l’infini
L’oiseau dissipe le doute
Pour suivre son envi
Il s’envole vers l’inconnu
finir son récital
Sa chanson sera bienvenue
dans un lieu d’escale
Le silence vit à l’ombre
d’une soif d’harmonie
Il organise les nombres
d’un rythme infini
Un nomade pend la fuite
du sédentaire bruit
Dans l’espace sans limite
le silence fleurit
Sa fragrance enivre l’air
imbu d’élégance
L’absence de commentaire
fonde sa puissance
Le solitaire distile
l’occasion attrapée
Ce repère immobile
guide son échappée
Le silence vit à l’ombre
d’une soif d’harmonie
Il organise les nombres
d’un rythme infini
Dans la rencontre totale
le cœur est enchanté
Un rythme muet s’installe
dans la vie habitée
Selon ce chant inutile
la volonté se tait
Le fugitif immobile
entend sa liberté
Aucun objet ne sépare
le dedans du dehors
Le silence comble l’écart
de la vie à la mort
Le silence vit à l’ombre
d’une soif d’harmonie
Il organise les nombres
d’un rythme infini
La couleur du ciel attire
le parfum de la mer
L’horizon en paix respire
une sage guerre
Un cri ouvre le délire
enfermé dans les nerfs
Ce son parle sans rien dire
sous un masque de fer
Un fou entend le silence
à l’état magique
Son corps formule la danse
d’une loi rythmique
Le silence vit à l’ombre
d’une soif d’harmonie
Il organise les nombres
d’un rythme infini
L’image garde le secret
du silencieux sage
Il trace les mystérieux traits
de son seul langage
Sa pratique anonyme
dessine des miroirs
Le silence légitime
un intime savoir
Aux yeux de ce mot limpide
ma chanson est en trop
Seul ton sourire placide
dira le dernier mot
Au début la vie prononce
les notes du hasard
La main donne sa réponse
sur une guitare
Quand la corde pincée fleurit
le temps se transforme
Un musicien crée l’harmonie
l’octave se forme
La main glisse vers la source
au sommet du dedans
L’expérience fait la course
avec un innocent
Pour l’interprète lucide
l’instant est possible
Sa vie s’attache au vide
d’un fil invisible
Au début la vie prononce
les notes du hasard
La main donne sa réponse
sur une guitare
Le rythme transporte l’action
au centre de l’humain
Dans un monde en mutation
résonne le refrain
Le public répond en écho
à l’onde subtile
Le musicien joue en duo
avec chaque style
L’artiste obéit à l’air
Il crée un mirage
Sans aucun commentaire
est né un langage
Au début la vie prononce
les notes du hasard
La main donne sa réponse
sur une guitare
Le musicien joue sa chance
sur l’éternel départ
Il s’accorde au silence
pour oublier son art
Au cœur des cordes magiques
la cible résonne
L’univers suit la musique
l’inspiration sonne
Les auditeurs en osmose
partagent ce réveil
Des planètes se composent
à l’ombre d’un soleil
Au début la vie prononce
les notes du hasard
La main donne sa réponse
sur une guitare
Les sons viennent sur mesure
l’inconnu s’élève
La mélodie se fracture
un musicien rêve
Le souffle du hasard ouvre
la voie idéale
L’improvisation découvre
la fuite totale
Sur le sort de l’art mis à nu
le concert se finit
Mais le silence continue
à chanter l’infini
Le cœur fidèle retrouve
les états de la mer
L’esprit éclairé découvre
le sel de la terre
Un laboureur téméraire
entrevoir un trésor
Les longs sillons arbitraires
inondent son décor
La multitude des tranchées
abreuve la houle
L’agriculteur est attaché
à sa terre soûle
Dans ce pays de cocagne
la mer prend son essor
Le souffle de la campagne
arrive à bon port
Le cœur fidèle retrouve
les états de la mer
L’esprit éclairé découvre
le sel de la terre
La tempête sert à boire
à la vie champêtre
Les poissons chantent victoire
l’eau fonde l’ancêtre
Le campagnard émerveillé
retrouve sa source
La vieille mer a réveillé
l’éternelle course
Ce fermier est le jardinier
de la couleur des cieux
L’océan a peint en premier
la planète en bleu
Le cœur fidèle retrouve
les états de la mer
L’esprit éclairé découvre
le sel de la terre
Au-dessus de la nature
la mer est au niveau
Une vague immature
préserve le chaos
Sur sa charrue aquatique
un marin laboure
L’imagination indique
le point de non-retour
Un destin se cristallise
dans un corps ébahi
Le grain de sel dépayse
un paysan conquis
Le cœur fidèle retrouve
les états de la mer
L’esprit éclairé découvre
le sel de la terre
Debout sur son champ retourné
un témoin prospère
L’océan est déraciné
sa mémoire prolifère
L’esprit des vagues pénètre
une chair propice
Un va-et-vient de bien-être
berce un novice
Sur la terre régénérée
un homme s’oriente
Le mystère est démontré
la mer est vivante
La danse enflamme le vent
des gestes irréels
Le silence en mouvement
sculpte un modèle
Sur une plaine infinie
un corps vit en suspend
Il attend d’être recueilli
par la force du vent
Ses muscles nagent sur terre
versés dans la masse
Corrigée par l’éphémère
la pensée s’efface
Le ciel alors s’épanouit
les prévisions cessent
Un nuage s’évanouit
le danseur se dresse
La danse enflamme le vent
des gestes irréels
Le silence en mouvement
sculpte un modèle
Un marcheur s’ajuste à l’air
le premier pas est dit
Pour s’envoler dans la sphère
une danse suffit
Le courant d’air inspirateur
rythme l’inattendu
La nature chante en cœur
le trajet imprévu
Un acrobate virevolte
à l’ombre du vide
Avec son corps désinvolte
il lâche la bride
La danse enflamme le vent
des gestes irréels
Le silence en mouvement
sculpte un modèle
La vibration est accrochée
un danseur circule
La marionnette est lâchée
le cœur s’articule
Un ballet de chastes ondes
chante l’impossible
La vie et l’air se confondent
dans l’un invisible
La gestuelle palette
réunit tous les arts
Musiciens peintres poètes
dansent en fanfare
La danse enflamme le vent
des gestes irréels
Le silence en mouvement
sculpte un modèle
Après l’extatique fête
l’euphorie s’impose
Dans la plaine satisfaite
le calme explose
L’homme aux gestes captivants
a livré son charme
Avec la retraite du vent
son art rend les armes
Le grand frisson de l’univers
pétrifie le danseur
Dans son corps il a découvert
la pierre du bonheur