C’est le pre­mier poème
Le pre­mier que j’écris éveillé
Et noués à mes mains les carillons
Pareilles à
Des meules qui se sont émoussées
Aux endroits habituels par l’exploitation

Je ne veux pas que ce que j’écris
Soit

Les meilleurs mots
Peu m’importent les mots

Le poème c’est la fougue dans le poème

Pan­talons retroussés aux jambes de la mort

Ce pre­mier poème c’est
Comme tout le
Reste
Tu ne viens que de loin

Par con­séquent persévère

Je t’attends
À l’intérieur.
 

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