Pornographie : le cri de Cédric Demangeot

Par |2024-11-20T15:34:47+01:00 20 novembre 2024|Catégories : Cédric Demangeot, Critiques|

Drôle de titre à pre­mière vue, tout en sachant qu’il va s’agir de poésie et non d’un essai philosophique, encore moins de lit­téra­ture « porno », même si l’obscène sera présent, y com­pris au sens le plus directe­ment sex­uel. Obscène donc par­fois mais jamais per­vers (au sens du roman de Gom­brow­icz, par exemple). 

Ce recueil – en réal­ité la réédi­tion à titre posthume de recueils parus entre 2006 et 2011 – est un man­i­feste d’une rare vio­lence qui paraî­trait out­rée si l’on doutait un instant de la sincérité de son auteur. Mais, comme Jérôme Thélot l’a juste­ment souligné, si Deman­geot délivre bien un mes­sage – clair ô com­bi­en – la poli­tique est ici « interne au poé­tique, imma­nente, stricte­ment inhérente à l’élaboration du poème »1, à la dif­férence des pos­tures politi­ci­ennes qui peu­vent être soutenues explicite­ment par des auteurs.

Les textes rassem­blés ici, remaniés par Deman­geot avant sa dis­pari­tion en 2021 à l’âge de quar­ante-sept ans, furent écrits dans le con­texte de l’affaire Brice Petit, un pro­fesseur de let­tres et poète, inter­pel­lé et inculpé pour s’être opposé à des vio­lences poli­cières. De fait, la police est omniprésente dans l’ouvrage, pas seule­ment dans le poème « Matraque » où l’auteur s’imagine d’abord plaqué / con­tre le / pavé […] la matraque en // fon­cée dans la bouche je / ne sais plus très bien par où / respir­er je / bande – puis mécham­ment passé à tabac, quelques-unes // de mes dents se brisent / et se dis­persent au sol // comme une poignée / de minus­cules & blancs // dés à jouer / sa vie pour un rien […] Ma / traqué – tête // ren­tée dans le tho­rax – jam / bes mauves fémur // en miettes, et finit en proie à des visions hal­lu­cinées : tout / tourne // autour de / ma tête éblouie / deux ron­des deux / cer­cles con­cen­triques // – le cer­cle intérieur / com­posé de danseuses // voilées de bleu qui me font / ban­der et pleur­er du sang // l’autre cer­cle, autour / du pre­mier, de fan­tômes // en arrêt – je / fais ma joie de ces visions.

Cédric Deman­geot, Pornogra­phie, L’Ate­lier Con­tem­po­rain, 2023, 336 pages, 25 €.

Repro­duire comme on vient de le faire la poésie de Deman­geot (/ pour chang­er de ligne ; // pour sauter une ligne) ne lui rend pas suff­isam­ment jus­tice. La dis­po­si­tion des vers sur la page est chez lui cap­i­tale, plus encore que chez de nom­breux pra­ti­quants du vers libre. Par­fois, comme dans le poème « Lita­nies de Caïn » qui ouvre le recueil, divisé en ver­sets de neuf ou dix vers, l’auteur ne se con­tente pas de sauter une ligne, il coupe car­ré­ment la page en deux, avec un pre­mier ver­set en haut et le suiv­ant en bas de la page. Ain­si, après le meurtre d’Abel, le pre­mier ver­set qui se ter­mine par On m’a / blanchi. On m’a / dit que j’étais un homme, un / de ces hommes dont le monde / a besoin. Pour s’interrompt bru­tale­ment sur la pré­po­si­tion « pour » et la suite n’arrive qu’après un énorme enjambe­ment : fuir, on m’a don­né / de faux papiers. Cal­ligraphiés / d’une main sûre. Enlu­minés / avec élé­gance. Avec ça en poche je / vais, comme je suis, comme / je me tiens : corps / écrit : j’ignore / au nord / de quoi. On remar­que qua­tre octo­syl­labes dans ces ver­sets, comme pour don­ner une cadence, d’ailleurs vite inter­rompue, out­re que de ces vers, un seul (de ces hommes dont le monde) se lit d’une traite2. Sim­ple coïn­ci­dence ? Sans doute, car la présen­ta­tion de deux ver­sets par page séparés au max­i­mum est bien ce qui rend remar­quable le poème sur Caïn. Elle oblige le lecteur à repren­dre son souf­fle entre deux ver­sets suc­ces­sifs, le temps d’une pause pour assim­i­l­er ce qu’il vient de lire.

Le livre est divisé en deux par­ties, Pornogra­phie et Rava­chol3. La pre­mière – sous-titrée Ébauche d’un livre du mal – compte dix-sept poèmes. Si tous déga­gent une atmo­sphère cré­pus­cu­laire, de fin du monde, d’arbitraire et de vio­lence con­tre laque­lle le poète tente (en vain) de se révolter, l’humour vient sou­vent au sec­ours pour ren­dre le tableau plus sup­port­able. On a pu s’en ren­dre compte par les extraits ci-dessus et la manière qu’à l’auteur de couper les phras­es – voire les mots, ici ou là4 – y con­tribue forte­ment. Il lui arrive aus­si de soulign­er un mot en le met­tant en italiques.

Quelques textes appa­rais­sent plus légers que d’autres en dépit de leur sujet. Ain­si « Con­cen­tra­tionnaire » où le poète dénonce plutôt gen­ti­ment les vacanciers enrég­i­men­tés. On repère même quelques pré­ciosités : l’intégrisme cri­tique / et l’éclatante con­de­scen­dance / et le bar­reau blanc bleu vio­lent de la / voûte hyper­cielleuse de l’ / été.

Pour Deman­geot, le monde est fon­cière­ment obscène, ce qu’il définit en tête du livre comme ce qui offense osten­si­ble­ment le sens moral. Ex. : l’obscénité du cap­i­tal­isme. Encore une fois, son dis­cours n’est pas un dis­cours, mais un cri. Il ne se demande nulle part quel sys­tème serait préférable au cap­i­tal­isme ; il accuse et, recon­nais­sons-le, il n’est pas néces­saire de chercher bien longtemps pour décou­vrir les tares de notre sys­tème. Rap­ports de class­es, rap­ports de gen­res aus­si bien.

 

l‘oiseau, l’ / oiseau de la / Nuit mon a / mant m’a / men­ti maman, on / m’a fait mal on / m’a mal / mar­iée Ah / mon amie, tu / es là, tou­jours nue toi, près de / moi, moi vêtue de ce / sale vête­ment bl / ancom­mun­mort, (« Une triste histoire »). 

 

Deman­geot ne fait pas mouche à tous les coups. On peut penser qu’il stig­ma­tise ici des mœurs rétro­grades, des mœurs que la police qu’il hon­nit pour­tant s’efforce de com­bat­tre et qu’il devrait bien choisir entre une police appli­quant impar­faite­ment notre con­cep­tion des droits de l’homme et le rel­a­tivisme du « toutes les cul­tures se valent ». Là n’est pas le pro­pos. Le poète a un droit (un devoir ?) général d’insurrection (même si celle-ci ne saurait men­er bien loin, mais c’est un autre sujet soulevé ici de sur­croît par un pes­simiste par nature). 

Quand Deman­geot dénonce l’obscénité et la vio­lence, il y va car­ré­ment : Chérie – oh / tu m’écoutes quand je par­le j’ai dit / regarde Salope / ou je te dévisse la tête à coups de poing (« Sale temps ») ; la / Mort m’a mise à genoux m’a / for­cée – for / cée à sucer / un Pro­prié­taire, le / curé mon mari / bandait de me voir à genoux […] ce fut la grande Ker­messe / de la Ter­reur, le grand défilé / des hommes impor­tants / dans ma bouche & / dans mon cul (« Une triste histoire »).

On notera dans le dernier exem­ple l’intéressant usage des majus­cules pour désign­er l’ennemi : le Pro­pré­taire (le cap­i­tal­isme), la Ker­messe (la reli­gion – ou le marché?), la Ter­reur (le pou­voir). Deman­geot anti­cléri­cal ? Pas sûr. Dans la cita­tion précé­dent, « curé » n’a pas droit à la majus­cule. Par ailleurs, le poème « La soif » com­mence par un ter­cet : Vite bor­del / il faut que j’avale / une éponge, où les deux derniers vers sont en italiques sur l’original, comme pour soulign­er la cita­tion des Évangiles rela­tant le cal­vaire du Christ.

Il y a chez Deman­geot une cer­taine « décon­trac­tion » (en paroles) à l’égard du sexe féminin qui risque de cho­quer les bien pen­sants. Il n’est pas sûr que ces derniers soient prêts à accepter une dénon­ci­a­tion de la mis­ère et de l’injustice sociale exprimée comme dans le poème « Sale temps ».

 

regarde / tout de même ils / auraient pu envoy­er un / pau­vre, au ramas­sage de / ces mon­tic­ules de cadavres lais­sés pour­ris­sant / sur le trot­toir, qu’en pens­es-tu / Chérie, touche / comme c’est mou, sens / comme ça pue, vois / comme c’est laid, comme / ça vous gâche un paysage par­fait – allez, / ma petite pute – je veux de toi / que tu me dis­es com­bi­en / c’est innom­ma­ble – alors nous / la nom­merons ensem­ble & / sen­tirons le fris­son vrai / refroidir notre dou­ble dos –

 

Un cou­ple en train de faire l’amour (le « dou­ble dos ») qui s’indigne parce que la mis­ère – qui n’éveille en lui qu’un fris­son (fût-il « vrai ») – s’expose au grand jour, un homme qui traite sa « Chérie » de « petite pute » : se moquer de la mis­ère, rabaiss­er sa femme, tout cela est fort incor­rect et dévoile par ailleurs un aspect de Deman­geot que l’on ne voit pas néces­saire­ment chez lui. Sincère, oui, scan­dal­isé, oui par l’injustice, les vio­lences poli­cières (en par­ti­c­uli­er dans ce recueil), mais lorsqu’il dénonce ain­si l’indifférence, dans quelle mesure s’en exclue-t-il ? Suf­fit-il de crier ? Le fait qu’il emploie ici la pre­mière per­son­ne du pluriel pour­rait inciter à  penser qu’il ne veut pas être dupe de lui-même. Est ain­si posée l’éternelle ques­tion de la vérité du poète, y com­pris  lorsque sa sincérité n’est pas en doute.

 

Et poète est celui
qui s’obstine à fouiller une terre
battue de bottes pour le sens
bat­tu du mot d’homme qui ne s’y trou­ve pas

Cette déf­i­ni­tion, tirée du poème « Fenêtre sur le bleu » n’est somme toute pas si dif­férente de celle de Paul Celan dans Le Méri­di­en5. La poésie, Mes­dames et Messieurs : cette parole d’infini, parole de la mort vaine et du seul Rien6.

Notes

(1) Jérôme Thélot, « Poli­tique du poé­tique : le tra­vail de Cédric Deman­geot », L’Esprit créa­teur, vol. 55, n° 1, 2015, p. 69–77.

(2) Compte tenu du change­ment de ligne entre « dont le monde » et « a besoin », il sem­blerait judi­cieux de ne pas faire la liai­son et de compter la deux­ième syl­labe de « monde » comme un pied, ce qui ferait bien de ce vers un octosyllabe.

(3) Cette deux­ième par­tie, plus courte, sous-titrée « petit roman en vers suivi d’un poème », con­sacrée à une évo­ca­tion de l’anarchiste Rava­chol (1859–1892) com­mence par la retran­scrip­tion de son jour­nal et se pour­suit par divers­es « glos­es » (à ce sujet, la post­face de Vic­tor Mar­tinez, p. 383–384).

(4) Exem­ple : Ceci / est ton frère. Le morceau / reçoit le don du nom / bizarre d’A / bel.

(5) Der Merid­i­an, dis­cours pronon­cé à l’occasion de la remise du prix Georg Büch­n­er (1960).

(6) Dans l’original : Die Dich­tung, meine Damen und Her­ren – : diese Unendlich­sprechung von lauter Sterblichkeit und Unson­st ! Ici dans la tra­duc­tion de Mau­rice Blan­chot (in Philippe Lacoue-Labarthe, La Poésie comme expéri­ence, Paris, Chris­t­ian Bour­go­is, 1986, p. 146).

Présentation de l’auteur

Cédric Demangeot

Cédric Deman­geot nous a quit­tés le 28 jan­vi­er 2021.

“Né en 1974, appren­ti nomade depuis peu, Cédric Deman­geot s’ob­s­tine sans trop savoir pourquoi, dans un monde qui n’en demande pas tant, à pub­li­er des livres de poésie : Désert natal (Fata Mor­gana), Fig­ures du refus (id.), D’un puits (id.), Nour­rir querelle (Obsid­i­ane), Obstac­u­laire (Ate­lier la Feu­graie), & Car­gaisons (Grèges), Malu­sine (Grèges), Elé­plégie (Ate­lier la Feu­graie), Rava­chol (Barre par­al­lèle), Philoc­tète (Barre par­al­lèle), & fer­railleurs (Grèges), Sale temps (Ate­lier la Feu­graie), Une inquié­tude (Flam­mar­i­on).

Il est égale­ment l’au­teur d’un réc­it, (Pour per­son­ne, in L’Atelier con­tem­po­rain n° 3, 2001), d’un essai sur Roger Gilbert-Lecomte (“Votre peau n’a pas tou­jours été votre lim­ite”, J.-M. Place), de divers arti­cles cri­tiques et de nou­velles inédites.”

Les édi­tions Fissile 

Poésie

  • Autrement con­tred­it, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, (1998)-2014.
  • Falais­es, illus­tré par Joël Leick, édi­tions A la bib­lio­thèque du lion, 2000.
  • & car­gaisons, Mont­pel­li­er, Grèges, 2004.
  • Obstac­u­laire, Ate­lier La Feu­graie, 2004.
  • Onze mori­t­ures bons qu’à rien, co-écrit et co-peint avec Lam­bert Barthélémy, Olivi­er Cabière, Bil­ly Dran­ty, Philippe Gui­t­ton, Hugo Hengl, Frédéric Limagne, Rodrigue Mar­ques de Souza, Olivi­er Matuszews­ki, Brice Petit et Guy Viarre, Fis­sile, 2004.
  • Malu­sine, Mont­pel­li­er, Grèges, 2006.
  • Cinq mori­t­ures, co-écrit avec Brice Petit, Fis­sile, 2006.
  • Retour à rature, avec des dessins de Philippe Gui­t­ton, Fis­sile, 2006.
  • D’en­com­bre­ments, avec deux pein­tures de Rodrigue Mar­ques de Souza, Fis­sile, 2006.
  • Rava­chol, Mont­pel­li­er, Barre par­al­lèle, 2007.
  • Elé­plégie, Ate­lier La Feu­graie, 2007.
  • Une éro­sion, avec une pein­ture de Thomas Pesle, Fis­sile, 2007.
  • & fer­railleurs, Mont­pel­li­er, Grèges, 2008.
  • Philoc­tète, Mont­pel­li­er, Barre par­al­lèle, 2008.
  • Bartle­bri­cepety, Tardi­grade, 2008.
  • Éro­sions suivi de Degré noir, avec un dessin de Thomas Pesle, coll. ” L’o­r­a­cle manuel”, éd. S’Ayme à bruire, 2009.
  • Bartle­by vote, La Porte, 2009.
  • Lessive, Tardi­grade, 2009.
  • Sans mots, 70 dessins d’E­na Lin­den­baur, accom­pa­g­nés d’un poème de Cédric Deman­geot et de sa tra­duc­tion alle­mande par Hugo Hengl, Fis­sile, 2010.
  • Il paraît qu’an­ti­matière, poème et lavis, L’arach­noïde, 2011.
  • Fer­raille, Aldébaran, 2011.
  • Sale temps, Ate­lier La Feu­graie, 2011.
  • Petit horo­scope illus­tré, avec des illus­tra­tions d’Er­ic Demelis, Fis­sile, 2012.
  • Une inquié­tude, Paris, Flam­mar­i­on, 2013.
  • Un ciel de latrines, illus­tré par Anto­nio Segui, Cadastre8zéro, 2013.
  • Psilo­cybe, Mont­pel­li­er, Édi­tions Grèges, 2013.
  • Le miroir de l’id­iot, illus­tré par Del­phine Cadoré, Fis­sile, 2013.
  • Éléphant 1 & 2, sous le pseu­do­nyme de Bric&dric, en col­lab­o­ra­tion avec Brice Petit, Fis­sile, 20148.
  • En haut de bas, pein­tures de Stéphanie Fer­rat, Matière noire, 2014.
  • Skrz smrt, précédé de Moi, la lou­ve, je mur­mure à cedrik, Ursule Sureau, 2014.
  • Un enfer, Paris, Flam­mar­i­on, 2017.
  • Rap­pel à l’émeute, pari­ah, 2018.
  • Pour per­son­ne, Paris, L’Ate­lier con­tem­po­rain, 2019.
  • Chantier de tête, livre d’artiste à tirage lim­ité, accom­pa­g­né de gravures sur bois de Jean-Paul Héraud, Trames, 2020.
  • Le Poudroiement des con­clu­sions, dessins d’E­na Lin­den­baur, Paris, L’Ate­lier con­tem­po­rain, 2020.
  • La golem bégaie, livre d’artiste à tirage lim­ité, accom­pa­g­né d’œu­vres orig­i­nales d’E­na Lin­den­baur, Trames, 2021.
  • Prom­e­nade et guerre, Paris, Flam­mar­i­on, 2021.
  • Élé­ments de sab­o­tage pas­sif, Mar­seille, Éric Pesty édi­teur, 2021.

Théâtre

    • Salomé, édi­tions du geste, 2019.
    • Le dernier jour de Pouchkine à Boldino, Paris, Édi­tions du Canoë, 2021.

    Bande Dessinée

      • Le méchant petit Poucet, texte de Cédric Deman­geot, dessin de Vin­cent Vano­li, Mon­tréal, La pastèque édi­teur, 2012.

      Autres textes

        • Pré­face de Mon­sieur Mor­phée empoi­son­neur pub­lic, dans Roger Gilbert-Lecomte, Mont­pel­li­er, Fata mor­gana, 1998.
        • Poésie noire poésie blanche, in Poésie 99 no 78, 1999.
        • Lec­ture de José Angel Valente, in Scher­zo n° 6, 1999.
        • Descente dans la langue-mort des Mères, in Strates : cahi­er Jacques Dupin, Tours, Far­ra­go, 2000.
        • Le veau vom­it le poète, in L’Atelier Con­tem­po­rain no 1, été 2000.
        • Jacques Dupin : descente dans la langue-mort des Mères, in Strates, Cahi­er Jacques Dupin, Fourbis/Farrago, 2000.
        • Pour per­son­ne, réc­it, in L’atelier con­tem­po­rain no 3, 2001.
        • Roger Gilbert-Lecomte. Votre peau n’a pas tou­jours été votre lim­ite, Paris, Jean-Michel Place, coll. « Poésie », 2001.
        • Stanis­las Rodan­s­ki ou le prisme noir, in Stanis­las Rodan­s­ki ou le prisme noir, Post­scrip­tum no 2 à l’initiative des Amis du Soleil noir, 2002.
        • À nous rien, de dire…, pré­face à Tau­tolo­gie une, de Guy Viarre, Paris, Flam­mar­i­on, 2007.
        • Tra­ver­sées… sur les traces de Claude Tar­naud, pré­face à The White­clad Gam­bler de Claude Tar­naud, Le Vigan, L’Arachnoïde, 2011.
        • Page un, dans Son­nets de la mort, de Bernard Noël, Les Cabannes, Fis­sile, 2012.
        • Petit horo­scope illus­tré (dessins d’Eric Demelis), Les Cabannes, Fis­sile, 2012.
        • Le petit livre du bon­heur, in Lignes, 2013/3, p.186–191 [1] [archive].
        • Ceci je l’ai trou­vé dans le fumi­er…, pré­face à Bonne nou­velle du désas­tre, de Leopol­do María Panero, Les Cabannes, Fis­sile, 2013.
        • Une nuit qui se sou­vient, lec­ture de Con­tre l’épisode d’Es­ther Teller­mann, Europe, n° 1026, octo­bre 2014.
        • Élé­ments de sab­o­tage pas­sif, in Con­séquence no 2, 2017.
        • Erra­tum, suivi de Prom­e­nade & guerre, in Con­séquence no 3, 2019.

        Traductions

          • Les démons de la langue, de Alber­to Ruy-Sánchez, traduit de l’espagnol (Mex­ique) en coll. avec Antho­ny Bel­langer, Fata Mor­gana, 1999.
          • Le nu de la fin du jour, de Loke­nath Bhat­tacharya, poèmes traduits du ben­gali en col­lab­o­ra­tion avec l’auteur, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2000.
          • Corps effleuré de l’aimée, de Loke­nath Bhat­tacharya, traduit du ben­gali par l’au­teur et Cédric Deman­geot, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2001.
          • Fleur de cen­dre, de Loke­nath Bhat­tacharya, poèmes traduits du ben­gali par Cédric Deman­geot en col­lab­o­ra­tion avec France Bhat­tacharya. Tirage lim­ité, illus­tré de pein­tures orig­i­nales de Pierre Alechin­sky, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2002.
          • Neuf son­nets, de William Shake­speare, in morit­u­rus no 3/4, .
          • Lar­ry se pend, de Bryan Delaney, traduits de l’anglais (Irlande) par Cédric Deman­geot avec relec­ture de l’auteur, Les Cabannes, Fis­sile, 2009.
          • Bonne nou­velle du désas­tre et autres poèmes, de Leopol­do María Panero, traduit de l’espagnol par Vic­tor Mar­tinez et Cédric Deman­geot, Les Cabannes, Édi­tions Fis­sile, 2013.
          • Aux chênes de Glen­cree, de John Milling­ton Syn­ge, traduit de l’anglais par Cédric Deman­geot, Les Cabannes, Édi­tions Fis­sile, 2014.
          • Alcools, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2014.
          • Con­ju­ra­tions con­tre la vie, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Rafael Gari­do et Vic­tor Mar­tinez, Edi­tions Fis­sile, 2016.
          • J’avais du temps vorace l’in­quié­tude, de William Shake­speare, traduit de l’anglais par Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2016.
          • Casse-tête, de Nicanor Par­ra, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2016.
          • Une cour en hiv­er, de Bohdan Chlíbec, traduit du tchèque par Petr Zavadil et Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2016.
          • Des choses détru­ites, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Rafael Gari­do et Vic­tor Mar­tinez, Édi­tions Fis­sile, 2017.
          • Poèmes de l’asile de Mon­dragón, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot et Vic­tor Mar­tinez, Édi­tions Fis­sile, 2017.
          • Peter Punk, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2017.
          • Cen­dres sous la neige, de Bohdan Chlíbec, traduit du tchèque par Petr Zavadil et Cédric Deman­geot, pari­ah, 2019.
          • Je maigris et la mort m’ar­rondit, de Miroslav Sala­va, traduit du tchèque par Petr Zavadil et Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2019.
          • Le dernier homme, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Rafael Gari­do, Vic­tor Mar­tinez et Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2020.
          • Le mur des sou­venirs, de Jan Zábrana, traduit du tchèque par Petr Zavadil & Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2020.
          • Tanière d’un ani­mal qui n’existe pas (poésie 1998–2000), de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Rafael Gari­do et Vic­tor Mar­tinez, Toulouse, Édi­tions Fis­sile, 2020.
          • Le sang de la bourse, de Bohdan Chlíbec, traduit du tchèque par Petr Zavadil et Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2020.
          • Schiz­o­phréniques. Poèmes 2001–2004, de Leopol­do María Panero, tra­duc­tion de Rafael Gari­do, Cédric Deman­geot et Vic­tor Mar­tinez, co-édi­­tions Fissile/Zoème, 2021.

          Poèmes choi­sis

          Autres lec­tures

          Cédric Demangeot, Éléments de sabotage passif

          Poète, tra­duc­teur et édi­teur, notam­ment de Leopol­do María Panero avec les édi­tions Fis­sile, Cédric Deman­geot nous a quit­tés récem­ment et pré­maturé­ment en nous lais­sant un impres­sion­nant cat­a­logue édi­to­r­i­al, plus d’une quar­an­taine de recueils […]

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          Michel Herland

          Michel Her­land est pro­fesseur des uni­ver­sités. En dehors de ses ouvrages et arti­cles pro­fes­sion­nels en sci­ences économiques, il est l’auteur d’un essai, Let­tres sur la jus­tice sociale à un ami de l’humanité (2006), de deux romans, L’Esclave (2014) et La Mutine (2018), de deux recueils de poésies, Haïkus-Mar­tinique (2018) et Tropiques suivi de Mis­erere (2020, éd. bilingue français-roumain), de nou­velles, d’un mono­logue, Le Dépar­leur, qu’il inter­prète lui-même au théâtre et de nom­breuses pub­li­ca­tions en revues.

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