dans le soir pèlerin
qui destine à une table ou à une prière
ou à une parole défilante
c’est moi qui crie, peut-être,
dans le néon oscillant, dans le pouls
de la vie manifestante
qui ne sait pas se dénuder
par-dessus la peine de l’état présent
dans ma réserve ferme
s’enfonce le cri que j’élève,
le cri qui, peut-être, est aussi le mien
et, en offrande, je gargouille avant la détonation
extrait de Ronde des convers, traduit de l’italien par Martin Rueff
Premessa
nella viandante sera
che destina a una mensa o a une preghiera
o a una sfilante parola
io, forse, grido
nell’oscillante neon, nel pulsare
dell’esternante vita
che non si sa snudare
sopra la pena del presente stato
nel mio fermo riserbo
affonda il grido che alzo,
il grido che forse, è anche mio
e in offerta gorgoglio prima del boato