Rainer Maria Rilke, Sonnets à Orphée (1922)

Par |2019-09-06T04:05:39+02:00 6 septembre 2019|Catégories : Poèmes, Rainer Maria Rilke|

 

 

Or, un arbre mon­ta…1Rain­er Maria Rilke, Son­nets à Orphée (1922), in Poésie, tra­duc­tion de Mau­rice Betz, éd. Emile-Paul frères, Paris, 1942.

 

 

Or, un arbre mon­ta, pur élan, de lui-même.
Orphée chante ! Quel arbre dans l’oreille !
Et tout se tut. Mais ce silence était
lui-même un renou­veau : signes, métamorphose…

  Faits de silence, des ani­maux surgirent
des gîtes et des nids de la claire forêt.
Il apparut que ni la ruse ni la peur
ne les rendaient silen­cieux ; c’était

à force d’écouter. Bramer, hurler, rugir,
pour leur cœur c’eût été trop peu. Où tout à l’heure
une hutte offrait à peine un pau­vre abri,

 — refuge fait du plus obscur désir,
avec un seuil où trem­blaient les portants, —
tu leur dres­sas des tem­ples dans l’ouïe.

 

Presque une enfant… 

 

Presque une enfant, et qui sortait
de ce bon­heur uni du chant et de la lyre,
et bril­lait, claire, dans ses voiles printaniers,
et se fai­sait un lit dans mon oreille. 

Elle dor­mait en moi. Tout était son sommeil.
Les arbres jamais admirés, et ce sensible
loin­tain, et le pré un jour senti,
et tout éton­nement qui me pre­nait moi-même.

Elle dor­mait le monde. Dieu poète,
com­ment la parfis-tu pour qu’elle n’eût désir
d’abord d’être éveil­lée ? Elle parut, dormit.

Où est sa mort ? Ah ! ce motif,
l’inventerai-je avant que mon chant se dévore ?
Où som­bre-t-elle, hors de moi ?… Une enfant presque…

 

 

 

Un dieu le peut… 

 

Un dieu le peut. Mais com­ment, dis,
l’homme le suiv­rait-il sur son étroite lyre ?
Son esprit se bifurque. Au car­refour de deux
Chemins du cœur il n’est nul tem­ple d’Apollon.

Le chant que tu enseignes n’est point désir :
ni un espoir, enfin comblé, de prétendant.
Chanter c’est être. C’est au dieu facile.
Mais quand sommes-nous ? Et quand

met-il en nous la terre et les étoiles ?
Non, ce n’est rien d’aimer, jeune homme, même si
ta voix force ta bouche, — mais apprends

à oubli­er le sur­saut de ton cri. Il passe.
Chanter vrai­ment, ah ! c’est un autre souffle.
Un souf­fle autour de rien. Un vol en Dieu. Un vent.

 

 

 

 

 

Est-il d’ici ? 

 

Est-il d’ici ? Non, des deux
empires naquit sa vaste nature.
Plus adroite­ment ploierait le saule
quiconque eût d’abord con­nu ses racines. 

En vous couchant, ne lais­sez sur la table
ni pain ni lait ; cela tire les morts.
Mais lui, l’enchanteur, lui, qu’il mêle
sous la douceur de sa paupière 

leur apparence à tout ce qu’il a vu !
Que la magie du tal­is­man, de la fumeterre
lui soit plus vraie que le clair rapport ! 

L’image val­able, rien ne peut la lui détruire,
qu’elle soit en cham­bres, qu’elle soit en tombeaux,
qu’il chante la bague, la boucle, ou bien le broc.

 

 

 

Célébr­er, c’est cela… 

 

Célébr­er, c’est cela ! Elu pour célébrer,
il jail­lit tel le min­erai des pierres
muettes. Son cœur, ô pres­soir éphémère
d’un vin que l’homme ne peut épuiser.

Aucune mort n’atteint sa voix inextinguible
lorsqu’il est soulevé par l’exemple divin.
Tout se fait vigne et tout devient raisin,
mûrit au cœur de son midi sensible. 

Ni dans leurs sar­cophages, les rois en pourriture,
ni l’ombre, pro­jetée sur la terre, des dieux
ne sauraient démen­tir son bien­heureux transport.

Il est par­mi les mes­sages qui durent,
qui par delà les por­tiques des morts
lèvent des coupes pleines de fruits glorieux.

 

 

Il n’est que dans l’espace… 

 

Il n’est que dans l’espace où l’on célèbre, que la plainte
peut marcher, la nymphe de la source pleurée,
veil­lant afin que ce qui de nous se condense
sur le même rocher demeure transparent 

qui porte les autels et les portiques.
Vois, sur ses épaules tran­quilles naître
l’aube de sa con­science d’être
la plus jeune par­mi les sœurs dans l’âme.

Le bon­heur sait et le désir avoue, —
la plainte seule apprend encore ; ses mains de jeune fille
comptent des nuits durant l’ancien désastre.

Mais tout à coup, d’un geste oblique et inexpert,
elle tient pour­tant une con­stel­la­tion de notre voix
dans le ciel que son haleine ne trou­ble pas.

 

 

Antiq­ui­té romaine orphée musi­cien char­mant les animaux.

 

Seul qui éle­va sa lyre… 

 

Seul qui éle­va sa lyre
au milieu des ombres,
peut en pressentant
ren­dre l’hommage infini.

Seul qui avec les morts 
a mangé du pavot, du leur,
n’égarera pas même
le son le plus léger.

Le mirage dans l’étang
a beau par­fois se troubler ;
con­nais l’image.

Dans l’empire double
les voix se font
ten­dres et éternelles.

 

 

Vous qui jamais ne me quittâtes… 

 

Vous qui jamais ne me quittâtes,
je vous salue, antiques sarcophages
que l’eau heureuse des jours romains
par­court en chan­son pèlerine. 

Ou ces autres, aus­si ouverts que l’œil
d’un pâtre joyeux qui s’éveille,
— dedans pleins de silence et de lamiers —
d’où s’échappaient des phalènes enivrés ;

toutes celles que l’on arrache au doute
je les salue, bouch­es rouvertes,
mais qui ont su déjà ce que taire veut dire.

Le savons-nous, amis ? Ne le savons-nous point ?
L’heure hési­tante forme l’un et l’autre
dans le vis­age humain.

 

 

Pomme ronde… 

 

Pomme ronde, poire, banane
et gro­seille… Tout cela parle
de vie, de mort dans la bouche. Je sens…
Lisez plutôt sur le vis­age de l’enfant

lorsqu’il mord dans ces fruits. Oui, ceci vient de loin.
Sen­tez-vous l’ineffable dans votre bouche ?
Là où étaient des mots coulent des découvertes,
comme affranchies soudain de la pulpe du fruit. 

Osez dire ce que vous nom­mez pomme.
Cette douceur qui d’abord se concentre,
puis, tan­dis qu’on l’éprouve, douce­ment érigée,

se fait clarté, lumière, transparence.
Son sens est dou­ble : terre et soleil.
Expéri­ence, touch­er : ô joie immense !

 

Nous côtoyons la fleur… 

 

Nous côtoyons la fleur, le fruit, la vigne,
et la sai­son n’est pas leur seul langage.
De l’ombre monte une évi­dence coloriée
qui a l’éclat, peut-être, de la jalousie

des morts dont se nour­rit la terre.
Mais savons-nous quel est leur rôle en tout cela ?
Depuis longtemps c’est leur manière
de tra­vers­er le sol de cette libre moelle.

Mais savoir : le font-ils de leur plein gré ?
Ce fruit, œuvre de lourds esclaves,
se tend-il vers nous, maîtres, comme un poing serré ? 

Sont-ils les maîtres qui près des racines dorment,
et, de leur super­flu, daig­nent nous accorder
cet entre-deux muet de force et de baisers ?

 

 

 

 

 

Dansez l’orange… 

 

Retenez-le — ah, ce goût ! — qui s’échappe.
— Sourde musique : un mur­mure en cadence, —
Jeunes filles, vous, chaudes, jeunes filles, muettes,
du fruit éprou­vé exé­cutez la danse !

Dansez l’orange. Qui peut oublier
comme de sa douceur se défendait le fruit,
en soi-même fon­dant. Vous l’avez possédé,
en vous exquis­é­ment vous l’avez converti.

Dansez l’orange. Ce pays plus chaud,
pro­jetez-le : qu’elle ray­onne, mûre,
dans l’air natal. Dévoilez, embrasées,

tous ses par­fums, pour créer le rapport
avec l’écorce pure et rebelle,
avec le suc dont l’heureuse ruisselle.

 

 

 

 

Por­trait de Rain­er Maria Rilke par West­hoff, 1901.

 

 

Toi, mon ami… 

                                                             s’adresse à un chien 

Toi, mon ami, tu es soli­taire, car…
Nous nous appro­pri­ons par des mots et des gestes
le monde peu à peu : sans doute n’est-ce
que sa plus dan­gereuse et sa plus faible part.

Qui désigne du doigt une odeur ? —
Pour­tant des forces qui nous menaçaient
tu en flaires beau­coup. — Les morts, tu les connais ;
les sorts et malé­fices te font peur.

Vois, il s’agit qu’ensemble nous supportions 
ce monde morcelé, comme s’il était tout.
A t’aider j’aurai peine. Et garde-toi surtout

de m’implanter dans ton cœur. Trop tôt je grandirais.
Mais prenant la main de mon maître, je dirai :
Seign­er, voici. C’est Esaü dans sa toison.

 

 

 

L’ancêtre, au fond… 

 

L’ancêtre, au fond, enchevêtré,
source et racine
secrète de tous ceux
qui jamais ne le virent.

Cor de chas­se, cimier,
sen­tences de barbons,
haines de frères,
femmes telles des violons…

Rameau con­tre rameau serré ;
aucun n’est libre…
Un seul ! ah ! monte, monte…

Com­bi­en d’abord se rompent.
Celui-là seul, très haut,
se ploie en lyre.

 

 

 

 

Mais, ô maître, que te vouer… 

 

Mais, ô maître, que te vouer, à toi
qui enseignas l’ouïe aux créatures ? —
Mon sou­venir de ce jour de printemps :
un soir, en Russie — un cheval…

De là-bas, du bourg, venait l’étalon blanc,
traî­nant son piquet à l’entrave,
pour être seul dans la nuit sur les près ;
ah ! comme bat­tait sa crinière bouclée

sur l’encolure, à la cadence hardie
d’un galop grossière­ment contenu !
Et de son sang fougueux, quelles sources jaillies !

Celui-là, oui, sen­tait les éten­dues immenses,
Il entendait, chan­tait, — ton cycle de légendes
était fer­mé en lui.
                         Son image, prends-la.

 

 

 

 

Nous dérivons… 

 

Nous dérivons.
Mais le pas du temps
n’est pas tant
dans ce qui dure.

Tout ce hâtif
passera tôt ;
car seul vaut
ce qui, en demeu­rant, nous initie. 

Garçons, ne jetez le cœur
ni dans l’élan
ni dans l’essor.  

Tout est reposé :
ombre et clarté,
livre et fleur.

 

 

 

 

 

Respir­er, invis­i­ble poème… 

 

Respir­er, invis­i­ble poème.
Tou­jours autour de moi,
d’espace pur échange. Contrepoids
où ryth­mique­ment m’accomplit mon haleine.

Unique vague dont je sois
la mer progressive ;
plus économe de toutes les mers possibles, —
gain d’espace.  

Com­bi­en de ces lieux innombrables
étaient déjà en moi ? Maints vents
sont comme mon fils.

Me recon­nais-tu, air, encore plein de lieux miens tantôt ?
Toi qui fus l’écorce lisse,
la courbe et la feuille de mes mots.

 

 

Comme un maître, parfois… 

 

Comme un maître, par­fois, la feuille,
vite approchée, du seul trait véri­ta­ble délivre,
ain­si, sou­vent, les miroirs recueillent
le saint, l’unique sourire des jeunes filles,

lorsqu’elles essaient le matin, toutes seules,
ou dans l’éclat des lumières serviables.
Et sur l’haleine de leurs vrais visages
ne tombe plus tard qu’un reflet.

Com­bi­en d’yeux ont regardé, un jour,
brûler et s’éteindre longtemps le feu sous la cendre :
regards de la vie, per­dus pour toujours !

Ah ! de la terre qui con­naît les pertes ?
Seul qui, d’une voix à la gloire pour­tant ouverte,
chanterait le cœur né au tout.

 

 

Miroirs 

 

Miroirs, jamais encor savam­ment l’on n’a dit
ce qu’en votre essence vous êtes.
Inver­valles du temps,
combles de trous, tels des tamis.

Vous gaspillez encor la salle vide
au cré­pus­cule, pro­fonds comme un bois.
Et le lus­tre tra­verse ain­si qu’une ramure
de cerf votre aire inaccessible.

Vous êtes quelques fois pleins de peinture.
Plusieurs sem­blent passés en vous, —
d’autres, vous les laissiez aller, farouches.

Mais la plus belle restera,
jusqu’à ce que dans ses joues lisses,
clair et défait, pénètre le narcisse.

 

Fran­cois Ger­ard, Orpheus tries-hold Eurydice.

 

Devance tous les adieux… 

 

Devance tous les adieux, comme s’ils étaient
der­rière toi, ain­si que l’hiver qui juste­ment s’éloigne.
Car par­mi les hivers il en est un si long
qu’en hiver­nant ton cœur aura sur­mon­té tout.

Sois tou­jours mort en Eury­dice — en chan­tant de plus en plus, monte,
remonte en célébrant dans le rap­port pur.
Ici, par­mi ceux qui s’en vont, sois, dans l’empire des fuites,
sois un verre qui vibre et qui dans son chant déjà s’est brisé. 

Sois — et con­nais en même temps la con­di­tion du non-être,
l’infinie pro­fondeur de ta vibra­tion intime,
c’est qu’en une seule fois tu l’accomplisses toute.

Aux réserves dépen­sées et aux cou­vantes, aux muettes
réserves de la nature, à ses sommes ineffables,
ajoute-toi en jubi­lant, — et détru­is le nombre.

 

 

 

 

Bouche de la fontaine 

 

Bouche de la fontaine, ô bouche généreuse,
dis­ant inépuis­able­ment la même eau pure.
Masque de mar­bre devant la figure
de l’eau ruis­se­lante. Et d’en arrière 

les aque­ducs s’en vien­nent. De loin.
Longeant les tombes, des pentes de l’Apennin
ils t’apportent ce chant qu’ensuite
laisse couler ton vieux men­ton noirci

dans l’auge ouverte. Oreille endormie,
oreille en mar­bre dans laquelle
tu mur­mures toujours…

Oreille de la terre. Elle ne par­le donc
jamais qu’à elle-même ? Et quand s’interpose la cruche,
il lui sem­ble que tu l’interromps.

 

 

O viens et va… 

 

O viens et va. Toi, presque enfant, achève
pour un instant la forme de tes pas :
pure con­stel­la­tion de l’une de ces danses
par quoi la nature, sourde ordonnatrice,

un jour est sur­passée. Car elle ne se mut,
pleine­ment atten­tive, que lorsque Orphée chanta.
D’un autre temps encor tu étais remuée,
à peine un peu sur­prise, quand un arbre, lentement, 

pen­sait à marcher avec toi d’après son ouïe.
Tu savais encor l’endroit où la lyre
se lev­ait, réson­nant — la mon­tée inouïe.

Pour elle tu ten­tais ces pas si beaux,
dans l’espoir qu’un jour vers la fête sans nuage
se tourn­eraient la marche de l’ami et son visage.

 

 

 

 

 

Sens, tran­quille ami… 

 

Sens, tran­quille ami de tant de larges,
com­bi­en ton haleine accroît encor l’espace.
Dans les poutres des clochers obscurs,
laisse-toi son­ner. Ce qui t’épuise

devient fort par cette nourriture.
Va et viens dans la métamorphose.
Quelle est ta plus pénible expérience ?
S’il te sem­ble amer de boire, fais-toi vin.

Sois dans cette nuit de démesure
la force mag­ique au car­refour des sens,
et le sens de leur ren­con­tre singulière.

Que si le des­tin ter­restre un jour t’oublie,
à la calme terre, dis : je coule.
A l’eau vive, dis : je suis.

 

Présentation de l’auteur

Rainer Maria Rilke

Rain­er Maria Rilke (René Karl Wil­helm Johann Josef Maria Rilke) est un écrivain autrichien qui grandit en Alle­magne. Son père offici­er  souhaite qu’il mène une car­rière mil­i­taire. Il l’en­voie pen­dant cinq ans dans les écoles mil­i­taires de Saint-Pöl­ten et de Mährisch-Weisskirchen. 

A Prague, Munich et Berlin, il étudie le droit et le com­merce et pub­lie des textes en prose et des poèmes, comme “Pour ma joie”. 

Il noue des ami­tiés avec Auguste Rodin, dont il est le secré­taire, et Mari­na Tsve­taie­va, avec qui il cor­re­spond. Pen­dant deux ans, Rilke entre­tient une liai­son tumultueuse avec la pein­tre Lou Albert-Lasard.

La guerre de 1914–1918 est pour Rilke une cru­elle épreuve.  Il reprend ensuite sa vie errante, revient à Paris en 1920 puis se réfugie dans le Valais. 

En 1926, il se pique avec les épines d’une rose qu’il vient de couper. Quelque temps après, Rain­er Maria décède d’une leucémie au sana­to­ri­um de Val­mont refu­sant les soins thérapeu­tiques. Il est inhumé à Rarogne dans le can­ton du Valais.

Bibliographie 

Drames

  • Main­tenant et à l’heure de notre mort… (1896).

Poésie en allemand

  • Vie et chan­son (1894).
  • Dans l’at­tente du chemin de la vie (1896).
  • Offran­des aux lares (1895), poésie.
  • Couron­né de rêve (1896), poésie.
  • Pour le gel mati­nal (1897).
  • Avent (1898).
  • Sans présent (1898).
  • Vers la vie (1898).
  • Le Livre d’im­ages (1899).
  • His­toires Pragois­es (1899).
  • La Chan­son de l’amour et de la mort du cor­nette Christophe Rilke (1904).
  • Le Livre des heures (1905) réu­nit les trois livres : de la vie monas­tique (écrit en 1899), du pèleri­nage (écrit en 1901), de la pau­vreté et de la mort (écrit en 1903).
  • Nou­veaux poèmes (1907).
  • Requiem (1909).
  • La Vie de Marie (1913).
  • Rumeur des âges (1919).
  • Élé­gies de Duino (1922).
  • Son­nets à Orphée (1922).
  • Poèmes à la nuit (1976), écrits entre 1913 et 1916).

Poésie en langue française

Poèmes anthumes

  • Verg­ers (écrits en 1924, pub­liés en 1926 aux Édi­tions de la Nou­velle Revue Française.
  • Qua­trains Valaisans.

Publications posthumes

  • Les Ros­es (pre­mière pub­li­ca­tion en 1927.
  • Les Fenêtres, dix poèmes de Rain­er Maria Rilke illus­trés de dix eaux-fortes par Bal­a­dine (1927).
  • Poèmes français (1944, con­tient Verg­ers, Qua­trains valaisans, Les Ros­es, Les Fenêtres, Car­net de poche).
  • Ten­dres impôts à la France (écrits en 1924) pub­lié dans : Rain­er Maria Rilke (préf. Philippe Jac­cot­tet), Verg­ers suivi d’autres poèmes français, Gal­li­mard,

Nouvelles

  • Au fil de la vie (1898) ;
  • His­toires du bon Dieu (1900). 
  • Print­emps enchan­té et autres réc­its. Traduit et pré­facé par Pierre Deshuss­es. Paris, Rivages, 2022. 

Journaux

  • Jour­nal de West­er­wede et de Paris, 1902. Traduit de l’alle­mand, présen­té et annoté par Pierre Deshuss­es, Paris, Rivages 2001. 

Essais

  • Geld­baum (1901).
  • Sur Rodin (1903).
  • Notes sur la mélodie des choses (1955–1966, 2008 pour la trad. française), Paris, Allia, 64 p.
  • La Mélodie de l’amour et de la mort du cor­nette Christoph Rilke (édi­tion bilingue, traduit de l’alle­mand par Roland Cras­tes de Paulet), Paris, Allia,

Correspondance

  • Let­tres à un jeune poète (Leipzig, Insel, 1929); recueil de dix let­tres adressés à Franz Xaver Kap­pus de 1903 à 1908, tra­duc­tion : Rain­er Biemel et [Bernard Gras­set qui les pub­lia en y ajoutant des Réflex­ions sur la vie créa­trice (1937, puis 1978); tra­duc­tion nou­velle par Claude Mouchard et Hans Hart­je pub­liée avec Pros­es et Poèmes français, Le Livre de Poche, 1989.
  • Six let­tres à A. A. M. Stols (1943).
  • Briefe über Cézanne (1952).
  • Let­tres à une amie véni­ti­enne (1985, en français).
  • Let­tres à une musi­ci­enne. Cor­re­spon­dance avec Ben­venu­ta (échanges épis­to­laires avec Mag­da von Hat­ting­berg). Trad. de Pierre Deshuss­es, éd. Maren Sell / Cal­­mann-Levy, 1998.
  • Let­tres à une jeune poétesse (échanges épis­to­laires avec Ani­ta For­rer), posthume, trad. fr. Alexan­dre Plateau et Jeanne Wag­n­er, Bouquins, coll. “Lit­téra­ture”, 256 p., 2021.
  • Sa vie est passée dans la vôtre : Let­tres sur le deuil, posthume, trad. fr. Micha Venaille, Les Belles Let­tres, coll. “Domaine étranger”, 140 p., 2022.

Éditions françaises

Œuvres complètes en français

  • Œuvres I, Prose, édi­tion établie et présen­tée par Paul de Man, Paris, éd. du Seuil, 1966 (nom­breuses rééditions).
  • Œuvres II, Poésie, édi­tion établie et présen­tée par Paul de Man, Paris, éd. du Seuil, 1972 (nom­breuses rééditions).
  • Œuvres III, Cor­re­spon­dance, édi­tion établie par Philippe Jac­cot­tet, tra­duc­tion de Blaise Briod, Philippe Jac­cot­tet et Pierre Klos­sows­ki, Paris, éd. du Seuil, 1976 (nom­breuses rééditions).
  • Œuvres en prose (Réc­its et essais), édi­tion sous la dir. de Claude David avec la coll. de Rémy Colom­bat, Bernard Lortho­l­ary et Claude Por­cell, Paris, Gal­li­mard, Bib­lio­thèque de la Pléi­ade, 1993 (rééd. 2002).
  • Œuvres poé­tiques et théâ­trales, édi­tion sous la dir. de Ger­ald Stieg (avec la par­tic­i­pa­tion de Claude David pour les “Œuvres théâ­trales”), tra­duc­tions de Rémy Colom­bat, Jean-Claude Cre­spy, Dominique Iehl, Marc de Lau­nay, etc. Paris, Gal­li­mard, Bib­lio­thèque de la Pléi­ade, 1997.

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