(Les poèmes sont reproduits grâce à l’aimable autorisation de l’auteure, qu’elle en soit remerciée).
« Je vois la poésie, et l’écriture, comme une responsabilité. La responsabilité envers ce que vous produisez dans le monde et envers les gens du monde. » Ainsi s’exprime Kenzie Allen, toute jeune artiste aux multiples talents, membre de la nation Oneida (Oneida du Wisconsin, elle appartient au clan de la Tortue), donc membre de la grande confédération Haudenosaunee (gens de la longue-maison) connue comme la confédération Iroquoise (formée, en plus de la nation Oneida, des nations Seneca, Cayuga, Mohawk, Onongada, et Tuscarora). Elle partage son temps entre Toronto où elle enseigne, la Norvège où elle a vécu plus jeune, et la réserve Oneida à Green Bay dans le Wisconsin. Elle s’est faite remarquée en remportant le prix de la découverte (92NY discovery prize), puis le prix James Welch qui récompense un poète Indien, le littoral Press Poetry Prize, et enfin le 49th Parallel Award de poésie. Elle a concentré ses recherches universitaires sur la poésie visuelle et documentaire, la cartographie littéraire, et enfin la mise en œuvre de la souveraineté des nations Indiennes par le biais d’un travail créatif.
Son dernier projet de poésie incorpore l’histoire et les histoires intergénérationnelles liées aux mouvements migratoires diasporiques et aux déplacements forcés, incorpore les traditions des Indiens Haudenosaunees et des extraits d’archives comme ceux du pensionnat pour Indiens de Carlisle. Elle aime user de procédés multimodaux. Elle a obtenu une maîtrise d’écriture créative, un doctorat d’anglais, et une licence d’anthropologie. Elle est aussi photographe à ses heures.
Son idée de la poésie documentaire est liée à son ambition de poète, quelqu’un‑e qui doit jouer les rôles d’interlocuteur culturel. Il-elle doit être un‑e interprète débordé‑e par son imagination, et doit s’engager, il-elle est un‑e militant‑e. Kenzie dit trouver de la joie dans le fait d’être une descendante des Indiens Oneidas, elle dit trouver la poésie dans la communauté. Elle dit que la poésie et la musique constituent sa force. Sa grand-mère était une chanteuse d’opéra, et son nom Oneida signifie Celle-Qui-Va-Seule-en-Jouant-de-la-Musique.
La musique, la musicalité, sont ce qui relie et se réfère au langage quel que soit le medium utilisé. Elle affirme aussi que la poésie vit dans une expérience de communauté, que le pouvoir qu’elle acquiert se fait par l’intermédiaire des connexions créées dans une communauté, que les lectures de poésie sont des incarnations du souffle et des rythmes du poème, qui la laissent médusée et qui ont un fort impact sur elle. Elle dit aussi que la poésie est un autre moyen de comprendre, un autre outil de compréhension, que dans l’espace d’un respir la poésie vous fait traverser différents paysages, qu’elle est le contraire de la compartimentation : « What I love about poetry is the wholeness it affords » (ce que j’aime à propos de la poésie, c’est la complétude qu’elle offre. »
Le premier titre du poème qui va suivre était : Plus d’Indien calme, que des éclairs. Publié dans le magazine the Paris Review, le titre a été modifié en :
Calmes comme des éclairs
Et reçue de toi je l’ai conservée comme une mise à mort,
mon nom, mon héritage, ma rancœur
et le petit trou derrière l’épaule
où je peux être blessée. La longue-maison
en allumettes que j’ai taillée, les ormeaux
la remplissant attachés avec des cheveux, des tasses Utes
à café peintes et des tortues en fer un feu de paille
d’identité, un œil en amande surveillant
entre les bibliothèques blanches
et les photographies de villes, vergers,
tombeaux, une vieille planche à repasser
abandonnée dans la rue devant notre ancien logement,
des bougies que j’ai allumées à Lisbonne pour toutes les femmes
que j’avais aimées. Des animaux qui ne sont plus
avec nous. Des animaux qui ne sont plus
à nous. Une telle étendue de paysage dont je ne
peux pas m’occuper, farouche comme un visage d’enfant,
émietté sous la sécheresse,
bordé de sel. J’ai conservé le nénuphar,
comment les médecines étaient données
au Clan de l’Ours, la Donneuse de nom,
comment ses paroles m’avaient
rendue plus sombre. La bague en turquoise
et comment les esprits sont satisfaits
que l’on donne cela qui avait été
tellement admiré, la sweetgrass*
dans mon tiroir à chaussettes, l’exact volume
d’air que mes poumons et mon ventre
peuvent contenir alors que j’essaie d’en respirer
et d’en avaler sa douceur. Chaque perle, chaque boucle
de chaque collier trésor—
j’ai gardé les piquants de porc-épic
dans ma gorge, je laisse l’eau me noyer
chaque nuit dans mon canoé
fond-de rivière, je suis funambule
depuis mon arrivée sur terre,
depuis qu’ils ont fait monter le sol
et fabriqué une île ceux qui n’ont pas
péri dans le plongeon. Depuis que l’île a rampé
jusqu’à devenir continent, j’ai été
coquille et mémoire, calendrier et foyer.
Sweetgrass : Hierochloe odorata, aussi connue sous les noms de foin d’odeur, avoine odorante, hiérochloé odorant ou herbe aux bisons, est une plante herbacée vivace de la famille des Poacées, originaire de l’hémisphère Nord
Quiet as Thunderbolts
And I kept it from you like a kill,
my name, my legacy, my shoulder
chip and the small hollow beneath
where I can be wounded. The Longhouse
I whittled to matchsticks, abalone
filling up with hair ties, Ute painted
coffee mugs and iron turtles a pan-flash
of identity, an almond eye watching
from between the white bookcases
and photographs of cities, orchards,
graves. A lonely ironing board
left to the street outside our old place,
candles I lit in Lisbon for all the women
I have loved. Animals who are no longer
with us. Animals who are no longer
ours. So much landscape I can’t
tend to, wide as a child’s face
and crumbled in drought,
rimmed in salt. I kept the Water
Lily, how Bear Clan was given
the medicines, Namegiver,
how she made me darker
with her words. The turquoise ring
and how it pleases the Spirits
to give that which has been
so admired. The sweetgrass
in my sock drawer, the exact volume
of air I can fit in my lungs and belly
as I try to swallow and breathe
its sweetness. Every bead, every
loop of every treasure necklace—
I kept porcupine quills
in my throat, I let the water drown me
every night in my river-bottom
canoe. I’ve been sleepwalking
since I got to this earth,
since they brought up the soil
and made an island, those who did not perish
in the dive. Since the island crawled
into a continent, I’ve been
shell and memory, calendar and hearth.
Ce poème montre combien l’identité Indienne prend de plus en plus de place dans la conscience de Kenzie. La fin du poème célèbre cet héritage Indien en faisant allusion au mythe de la création, en montrant la fierté ressentie mais aussi les épreuves que subissent les Indiens encore aujourd’hui. Kenzie dit que sa famille a subi les conséquences de la politique d’assimilation mais elle n’a jamais renoncé à sa part d’héritage Indien, et elle a été transmise aux enfants.
The 92nd Street Y, New York., lecture par Kenzie Allen.
Kenzie se rappelle que durant son enfance, elle se trouvait assaillie par les stéréotypes négatifs plaqués sur les Indiens, et clamer son identité Indienne était un acte de courage. D’où ce “I kept it from you like a kill” (cette identité conservée comme une mise à mort). Ce poème est une façon de dire stop, arrêtons les clichés, cessons de prétendre savoir ce que c’est d’être Indien, façon de témoigner et d’affirmer que l’indianité n’est pas une valeur figée, qu’il n’y a pas une indianité unique. Et que quel que soit l’endroit sur terre où elle voyage, Kenzie emporte la sweetgrass afin d’avoir toujours avec elle l’odeur de la réserve Oneida dans l’état du Wisconsin, car où qu’elle soit elle est Oneida. Le titre quant à lui encourage les Indiens à être fiers et à assumer leur héritage, leur identité Indienne. Elle les encourage à ne pas ressembler au cliché de l’Indien imperturbable au visage fermé, ils doivent désormais envoyer des éclairs, ils doivent rayonner.
Un poème publié récemment (septembre 2022) dans le prestigieux magazine POETRY, intitulé End of the Trail-Fin de la piste, évoque l’auteure et sa mère dans la maison de la grand-mère après son décès. La réflexion sur ce qui dure, ce qui cesse ou ce qui s’évanouit, la réflexion sur la possibilité de chacun de prendre le relais sous l’œil des anciens afin que l’histoire à la fois commence et se perpétue, mènent à la compréhension et au consentement de l’auteure : elle assume l’héritage, avec enthousiasme et conviction, elle prend les rênes désormais.
Fin de la piste
Simple reproduction, vous pourriez la transporter,
Vous pourriez la porter dans vos bras ;
Suffisamment petite— mais je tombe en ruine,
je m’érode, à ses pieds.
J’ai grandi sur ce sol, dans la maison de ma grand-mère.
Sur chaque surface une statue. Sur chaque mur
des chefs enturbannés, des femmes avec des bébés sur le dos
recueillant de l’eau,
des hommes à cheval qui montrent le chemin
dans une neige épaisse. Comme si notre maison était un musée,
comme si le musée te voyait enfin
dans tous les sens,
et pourquoi pas—collecter aussi les Russels, Millers et Wyeths.
Ce que chacun de nous savait de nous
dans ce qui restait.
Je demande qui a récupéré les Remingtons, les copies,
quand elle est morte.
Juste un autre Indien
affalé sur son cheval.
comme si je pouvais
dans plus que la mémoire
détenir l’objet en l’air,
une urne, tremblante,
une photographie que vous ne pouvez pas vraiment faire sortir
comme cette Bible qui a reposé à côté d’elle
de très nombreuses années, a survécu à une guerre nouvelle ;
a survécu aux bombes ;
mais les bombes ont apporté l’inondation,
et maintenant le livre des martyrs est taché ;
ne parle qu’au travers des marges
sur les bords. Tout le monde faisait ça
à l’époque—me dit-on,
tu tiens l’objet en l’air. Vous questionnez.
Aucune histoire ne sort.
En ces années de tranquillité,
rien que les archives ;
pas de photos d’enfance, pas de langage
camouflé dans le coin de la page—
il reprend seulement son souffle,
il leur survivra tous,
il est, après tout,
fait de pierre.
Fin ou infini ?
J’voudrais pouvoir vous l’dire—
Cette silhouette particulière,
un bronze verdissant au fil des ans—
la plaque est si petite.
Aucune explication ne convient.
Pas de sol plus ferme
sculpté dans les coins.
Dans le grand fauteuil en cuir qui était son trône,
elle montrait du doigt chaque cadre penché, dis-moi :
L’Indien en Sa Solitude
est de travers
Le Dernier des bisons,
Dernier des Mohicans
Tous ces derniers
dureront plus que nous deux.
N’oublie jamais,
même si tu le pouvais,
qui tu es.
Leurs yeux surveillent
depuis les murs, depuis les tombes.
Ce n’est pas la fin.
Parfois les histoires t’attendent
pour commencer.
À qui cela appartient-il à présent,
demandé-je à ma mère, qui sait le chemin
que chaque poinçon de bijouterie a suivi,
le Wedgwood, Frankoma*, toutes les petites statues,
mais elle ne sait pas où c’est parti,
les rênes délicat en cuivre que je peux encore sentir
se courber sous mes mains,
les pistolets parfaitement
forgés, la torsion des vertèbres
du cheval, les sabots
qui labourent
en un mouvement brillant
pareil au métal qui pourrait bien bondir
de la plinthe.
Charles Marion Russell est l’un des plus grands peintres de l’ouest américain avec quelque chose comme 2 000 tableaux représentant les cow-boys, les Amérindiens et les paysages du Far West de la fin du XIXᵉ siècle.
Jacob Miller (1810 ‑1874) est connu pour ces tableaux représentant des trappeurs et des Indiens d’Amérique engagés dans le commerce des fourrures.
Andrew Wyeth est un célèbre artiste américain spécialisé dans les peintures réalistes de personnes et de paysages
Frederic Sackrider Remington (1861–1909) fut un peintre américain, dessinateur et sculpteur qui représenta l’ouest américain.
Wedgwood : fabrique de poterie et de faïence
Frankoma : poterie
End of the Trail
Mere reproduction, you could carry it with you,
you could carry it in your arms;
small enough— but I crumble,
erode, at its feet.
I grew up on this ground, in my grandmother’s house.
On every surface, a statue. Every wall
with cloth-turbaned chieftains, women gathering water
with babies on their backs,
men on horses who point the way
deep in snow. Like our home was the museum,
as though the museum saw you
every which way, at last,
and why not—collect the Russells, Millers, Wyeths*, too.
What any of us knew of us
in the what was left.
I ask who got the Remingtons, the replicas,
when she passed.
Just another Indian
slumped on his horse.
As though I could
in more than memory
hold the object aloft,
an urn, trembling,
a photograph you can’t quite make out
like that Bible which has lain beside it
so many years, survived a newer war;
survived the bombs;
but the bombs brought on the flood,
and now the book of martyrs is water-stained;
speaking only through the edges’
marginalia. Everyone did that
in those days—I’m told,
you hold the object aloft. You ask.
No stories issue forth.
In those years of quiet,
nothing but the archives;
no childhood photographs, no language
tucked in the corner of the page—
he is only catching his breath,
he’ll live past them all,
he is, after all,
made of stone.
End or enduring?
Wish I could tell you—
—this particular silhouette,
a bronze greening over years—
the placard is so small.
No explanation fits.
No firmer ground
sculpted in the corners.
In the great leather armchair that was her throne,
she’d point out every tilted frame, tell me:
The Indian in His Solitude
lies crooked.
The Last of the Buffalo,
Last of the Mohicans,
all that last
outlasting us both.
Never forget,
even if you could,
who you are.
Their eyes still watch
from the walls, from the graves.
This is no end.
Sometimes the stories wait for you
to begin.
To whom does it belong now,
I ask my mother, who knows the path
every stitch of jewelry has taken,
the Wedgwood, Frankoma, all the little statues,
but she doesn’t know where it’s gone,
the delicate copper reins I can still feel
bend beneath my hands,
the perfectly wrought
pistols, horse spines
twisting, hooves
churning
in brilliant motion
like the metal might fair leap
from the plinth.
Dans le poème suivant, publié par la revue Apogée, Kenzie dénonce avec une ironie mordante, la façon dont les scientifiques véhiculent et transmettent les stéréotypes à travers les siècles. Leurs conclusions inévitablement servent la doxa en vigueur et placent toujours l’occident du côté des civilisations avancées ; ou encore plaident pour la théorie du passage en Amérique par le détroit de Behring par des populations asiatiques afin d’expliquer l’origine des populations Indiennes, faisant de ces dernières des groupes colonisateurs comme n’importe quels autres, minimisant ainsi l’illégalité de l’invasion européenne.
Bonk! Performance Art Series presents: poet, Kenzie Allen. February 25, 2017, Racine, Wisconsin.
Détermination d’affinité raciale
Une arrête nasale galbée, un maxillaire arrondi
et cette pression d’une incisive dentelée,
celle-ci est asiatique (selon toute probabilité). Nous ne pouvons en être certains
quand seul un os reste, mais comparez
la longueur ulnaire, la saillie mandibulaire, ces signes
de l’origine. Mongoloïde, caucasien, morphes alternatifs des orbites
leur douce inclinaison pour que baignées de soleil, elles soient couvertes,
à la façon dont Draw Girls Around The World* expliquait
le réalisme ethnique. Faites-lui des lèvres larges et pleines
donnez-lui de belles hanches et des épaules étroites
définissez son muscle donc. Ils ne disent pas
qu’il démarre du squelette, en fragments de fragments
ou que les 0,02 gramme pourraient être une erreur de l’utilisateur
ou pourraient signifier que vos ancêtres vous ont envoyé en aval de la rivière
dans un panier. Il n’est en rien fait mention de la variabilité
et comment à chaque fois que vous regardez son crâne
il change, comment vous ne pouvez pas vous-même vous enlever la peau
et poser des questions à votre corps.
Draw Girls Around The World : Dessiner les filles du monde entier (serait un manuel imaginaire)
Determination of Racial Affinity
A shapely nasal spline, rounded maxilla
and that flick of a scalloped incisor,
this one is Asian (in all likelihood). We can’t be certain
when only bone remains, but compare
ulnar length, mandibular jut, these caveats
of origin. Mongoloid, Caucasoid, alternate morphs
for sun-soak, overcast, sweet tilt of the sockets
the way Draw Girls Around The World explained
ethnic realism. Make her lips large and full,
give her beautiful hips and tiny shoulders
define her muscle thus. They don’t say
it starts in the skeleton, in fragments of fragments
and the .002 gram that could be user error
or could mean your ancestors sent you down the river
in a basket, nothing mentions variability
and how every time you look at that skull of hers
it changes, how you can’t pull off your own skin
and ask your body questions.
Si les poèmes de Kenzie Allen ont un caractère militant et documentaire ainsi qu’elle le réclame, elle porte cependant une véritable attention à la nature et elle s’est retrouvée à surveiller une forêt en Oregon l’été dernier(état dévasté par les incendies en 2022). Cette responsabilité plus la beauté des paysages, l’observation des oiseaux, des fourmis, etc., lui donne le sentiment de vivre une vie pleine de sens. Dans un des poèmes qui lui ont valu de remporter le prix de la découverte, elle parle d’un daim, dont le nom en Oneida suggère l’idée de paix, il est vu comme « le paisible ». Il regarde son reflet dans les lacs, il craint les loups capables de « dévorer le monde », et se demande ce que c’est que la paix, ou même ce qu’elle a pu être. On sent que par un processus d’identification l’auteure se voit en daim, elle ne veut pas se promener seule en forêt, elle a conscience d’être une proie possible pour les chasseurs ou prédateurs de tous ordres. Un autre poème récompensé est un lipogramme, c’est-à-dire un poème d’où sont exclues certaines lettres. Dans ce poème, Kenzie s’en tient aux seules treize lettres que la langue anglaise et la langue Oneida partagent. Le titre du poème est : Même le mot Oneida ne peut s’écrire en langue Oneida, ce qui est un formidable symbole de la façon dont les cultures Indiennes ont été effacées par la colonisation et les politiques d’assimilation.
Kenzie a participé au premier volume d’une anthologie dont le titre est Embodied (Incarnées). Il s’agit d’un livre de poésie traitée par la bande dessinée, à caractère féministe. Cette anthologie présente des visions du corps aussi bien mystiques que douloureuses, joyeuses ou extatiques ou ancrées… Il s’agit d’une collaboration entre artistes de bandes dessinées et de poètes femmes représentantes de genres différents allant de la cis au trans en passant par non-binaire.
On l’a compris, cette jeune-femme fera son chemin sur des routes pluridisciplinaires qui lui permettront et de montrer ses divers talents, et de coller au rôle de poète tel qu’elle le comprend, en assumant et son identité Oneida et sa responsabilité de citoyenne appartenant à deux nations. Ainsi que l’auteure Sioux Oglala Layli Long Soldier l’a exprimé dans son livre Whereas (traduit en français sous le titre Attendu que aux éditions Isabelle Sauvage), c’est investie de cette double citoyenneté qu’elle doit écrire, se faire des amis, manger, travailler, écouter, observer et qu’elle doit constamment vivre.
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