REGARD SUR LA POÉSIE « NATIVE AMERICAN » : Mikhu Paul, ou comment mettre l’accent sur ce qui est important pour la communauté des humains et leur « mère », la Terre.

Par |2025-03-06T06:53:08+01:00 6 mars 2025|Catégories : Essais & Chroniques, Mikhu Paul|

Mikhu Paul (née en 1958) est une poète Wolas­toq (Malécite). D’ascendance mixte, née dans la nation Malécite (qui orig­inelle­ment vivait au Québec, au Nou­veau Brunswick et dans le Maine). Elle est mem­bre de la com­mu­nauté de Kingscle­ar, lieu situé au Nou­veau-Brunswick, au Canada. 

Après le lycée, Mikhu Paul a obtenu une licence en développe­ment humain et com­mu­ni­ca­tion à l’Université du sud du Maine, ce diplôme a été suivi d’un mas­ter en créa­tion lit­téraire à Stonecoast. Dans un entre­tien, quand on lui demande quelles sont les per­son­nes qui l’ont le plus inspirée dans son art et dans sa quête de jus­tice, elle cite d’abord son grand-père et sa mère, mais elle recon­naît égale­ment l’influence puis­sante que d’autres écrivains autochtones d’Amérique du Nord ont eu sur son tra­vail et sa démarche. Leslie Mar­mon Silko, par exem­ple, et surtout son célèbre roman Cer­e­mo­ny, sont cités comme une influ­ence par­ti­c­ulière, tout comme la poésie et la prose de Joy Har­jo et Louise Erdrich ain­si que les études de Robert War­rior, Jace Weaver et Craig Wom­ack. Son poème inti­t­ulé « House of Dawn » est cer­taine­ment un clin d’œil à une autre voix autochtone canon­ique, celle de N. Scott Moma­day, qu’elle cite égale­ment comme une influ­ence lit­téraire impor­tante. Pareil au roman de Moma­day, le poème de Mikhu Paul s’intéresse à la guéri­son qui doit suiv­re un traumatisme.

La poète Mikhu Paul lit son poème 21st Cen­tu­ry Lul­la­by extrait de l’an­tholo­gie de poésie Lit­toral Books Enough ! Poèmes de résis­tance et de protestation.

Elle vit à présent à Port­land dans le Maine (États-Unis) où elle enseigne l’écriture créa­tive. Elle est à la fois édu­ca­trice, artiste et mil­i­tante. Son recueil 20th Cen­tu­ry Pow­Wow Play­land a été pub­lié en 2012 par Bow­man Books et ses poèmes ont été pub­liés dans divers­es revues, notam­ment dans la revue numérique Cabil­do Quar­ter­ly. Elle milite pour un meilleur sys­tème d’éducation, débar­rassé du racisme et de la dis­crim­i­na­tion, avec de meilleurs pro­grammes présen­tant et inclu­ant les pop­u­la­tions autochtones comme part de la société, avec leurs cul­tures, leur his­toire, leurs héritages tou­jours bien vivants. Elle a par­ticipé à la réflex­ion col­lec­tive sur ce sujet en écrivant un chapitre dans Trans­form­ing Our Prac­tices, il s’agit d’un texte péd­a­gogique axé sur les par­a­digmes édu­cat­ifs autochtones. Elle prend sou­vent la parole afin de faire connnaître, de partager son expéri­ence dans dif­férentes écoles, comme par exem­ple lors d’événe­ments organ­isés soit par l’Im­mi­grant Legal Advo­ca­cy Project, soit par le Maine Wabana­ki REACH, ou encore par la Maine Wabana­ki-State Child Wel­fare Truth & Rec­on­cil­i­a­tion Com­mis­sion. Elle veut faire com­pren­dre que le procédé de géno­cide con­tre les amérin­di­ens con­tin­ue, elle veut « faire briller la lumière de la vérité », elle veut  que soit vis­i­ble le géno­cide jusqu’alors resté invis­i­ble, faire enten­dre ce qui est passé sous silence à pro­pos du géno­cide ; et faisant cela elle cherche à  motiv­er le développe­ment de la sen­si­bil­i­sa­tion et des actions afin de faire face aux défis que tente courageuse­me­ment de relever la pop­u­la­tion indigène du Maine. 

Mikhu Paul est égale­ment une artiste mul­ti­mé­dia dont les œuvres ont été exposées dans des musées et des galeries, et ven­dues aux enchères afin de col­lecter des fonds pour des caus­es car­i­ta­tives. Elle utilise la plume et  l’en­cre, l’aquarelle, la gouache, elle a recours au col­lage pour créer des œuvres qui visent à affirmer son iden­tité à tra­vers ses pro­pres valeurs artis­tiques. La pre­mière expo­si­tion mul­ti­mé­dia de Mikhu Paul fut une instal­la­tion en 2010 au musée Abbe de Bar Har­bor, dans le Maine, inti­t­ulée « Look Twice : The Wapon­ah­ki in Image & Verse ». Les poèmes pub­liés dans l’an­tholo­gie Dawn­land Voic­es étaient accom­pa­g­nés de pho­togra­phies et de ses pro­pres dessins. Son but est de chang­er le regard du spec­ta­teur afin qu’il aban­donne les stéréo­types attachés aux Amérin­di­ens, qu’il ait un regard plus objec­tif afin de com­pren­dre ces autres cul­tures qui sont les pre­mières s’étant dévelopées sur le con­ti­nent améri­cain, ce dont tout améri­cain devrait être conscient. 

Dans ses écrits elle met en lumière les abus et les con­séquences du racisme sys­témique enduré par les peu­ples autochtones mais aus­si par les com­mu­nautés afro-améri­caines. Dans ses écrits elle dénonce égale­ment le sys­tème sco­laire et l’éducation qu’elle a reçue. Dans son poème Jef­fer­son Street School elle se décrit comme une cap­tive for­cée de mémoris­er et de réciter des paroles dans  la langue de l’envahisseur, elle fait part de son expéri­ence per­son­nelle au con­tact de l’éducation des « blancs » qui per­pétuent la dis­crim­i­na­tion, les iné­gal­ités sociales et les dif­férences cul­turelles, qui présen­tent de façon biaisée de nom­breuses choses et notam­ment l’histoire. Les enseigne­ments tra­di­tion­nels autochtones lui ont été trans­mis par son grand-père sur la réserve indi­enne de Penos­b­scot, près d’Old Town, dans le Maine. Dans un entre­tien mené par Lisa Panepin­to, Mikhu Paul par­lant de son grand-père décrit com­ment il a été enlevé à sa famille dans sa mai­son de Kingscle­ar alors qu’il était jeune garçon, pour être placé dans le sys­tème de pen­sion­nat du Nou­veau-Brunswick, un place­ment auquel il a résisté avec véhé­mence en ten­tant à plusieurs repris­es de s’échapper. Elle explique : « L’une des choses qu’il avait appris à faire lorsqu’il s’enfuyait était de ne pas ren­tr­er chez lui à Kingscle­ar. Il allait là où vivaient ses cousins ​​sur une autre réserve […] il a appris à aller là où ils ne le trou­veraient peut-être pas ».

Avec ce grand-père, appelé Ray, elle a cueil­li des cross­es de fougère, elle a chas­sé et piégé lorsqu’elle était enfant. Elle hon­ore la mémoire de son grand-père dans le poème inti­t­ulé « Trap­per », qui décrit un homme aux mains « mon­strueuse­ment fortes » et à l’index « de travi­o­le », défor­mé par son métier :

 

Pen­dant des années et des années, ces mains ont soulevé des mâchoires de métal. 
En toutes saisons, qu’elles soient gelées ou humides,

il mar­chait des kilo­mètres jusqu’aux endroits où les ani­maux ram­paient et se cachaient,
où ils se nour­ris­saient et se reposaient.

 L’hiver, la riv­ière : long chemin enneigé et glacé vers les car­refours secrets de créa­tures qu’il con­nais­sait comme des par­ents, comme des cousins. 

Bien que Mihku Paul ait gran­di prin­ci­pale­ment à Old Town, elle a égale­ment passé une grande par­tie de son enfance avec sa famille sur Indi­an Island, qui est le siège du gou­verne­ment trib­al de la nation Penob­scot. Paul a grande­ment béné­fi­cié des enseigne­ments cul­turels de son grand-père, ce qui lui a per­mis de com­penser sa désil­lu­sion quant à son édu­ca­tion dans le sys­tème édu­catif main­stream des « blancs ». À l’école comme en dehors, ses expéri­ences en gran­dis­sant à Old Town ont été la pau­vreté et la dis­crim­i­na­tion ; par­mi les qua­tre enfants de sa famille, elle a été la seule à ter­min­er ses études sec­ondaires. Elle attribue en grande par­tie ce suc­cès aux enseigne­ments tra­di­tion­nels et à la forte influ­ence de sa famille, en par­ti­c­uli­er de son grand-père. Dans ses écrits elle partage ses réflex­ions, par­fois en forme de palimpses­tes, sur le pas­sage du temps, réflex­ions sen­si­bles et frap­pantes, faisant allu­sion à la fois à l’assimilation et à l’héritage.

Dans son recueil, à la mag­nifique cou­ver­ture aus­si orange qu’un couch­er de soleil, sur la quelle on peut lire « l’évangélisation des Indi­ens », de laque­lle découlent toutes les cat­a­stro­phes qu’on sait, Mihku Paul racon­te des his­toires vivantes de héros malécites à tra­vers les mil­lé­naires. Elle s’attache à car­togra­phi­er de manière vivante un ter­ri­toire englobant d’an­ci­ennes routes de canoë, elle « chante » sur tous les reg­istres, du mythique au mod­erne. Ce livre nous rap­pelle la présence autochtone qui a tou­jours imprégné le Maine et le Québec. Mikhu Paul s’aligne  avec d’autres poètes Wabana­ki impor­tants dont les plus con­nus sont Alice Azure, Car­ol Bachofn­er, Joseph Bruchac, Car­ol Dana et Cheryl Sav­ageau. Son style est sim­ple, sans fior­i­t­ure, ses mots vont droit au but avoué : faire con­naître et faire com­pren­dre ce qu’il en coûte et en quoi con­siste être Indi­en d’Amérique aujourd’hui.

Voici qua­tre poèmes tirés de son recueil 20th Cen­tu­ry Pow­Wow Play­land (dont la ver­sion orig­i­nale est pub­liée dans iwar Mayu, un blog sur inter­net pour 3 d’entre eux et le qua­trième, Her Med­i­cine, est pub­lié dans Dawn­land VOICES 2 :0,  n° 11). Le pre­mier évoque les pen­sion­nats pour Indi­ens et les mau­vais traite­ments subis par les enfants arrachés à leur famille, à leurs cul­tures, à leur réserve.

Langue mater­nelle

Enfant volé, étranger sans nom.
Sa bouche a été cousue.
Per­dues les chan­sons, au cours de leur long vol,
années après années, nais­sance après mort.
Témoin muet, quel silence est-ce là ?
Mal­heureuse dis­pari­tion, chair et os,
langue par laque­lle nous avons vécu,
dis­per­sée comme la pous­sière de pollen,
la trace de la poudre la plus fine.
Pos­sédés, nos dents claque­nt et grincent,
nos lèvres vio­lettes bat­tent et s’enroulent, un gémisse­ment étranglé :
tuber­cu­lose, dysen­terie, pneumonie.
Mille façons de tuer une chose, et
une seule vraie façon de la sauver.
Nos mots, une forme de sons qui ne sont plus familiers,
enter­rés à Carlisle.
Oh, Grand-mère, nous errons maintenant.
La carte obscur­cie, déchirée et ensanglantée.
Nous par­lons une langue étrange.
Nous sommes des fan­tômes, nous nous han­tons nous-mêmes.

Dans le poème inti­t­ulé Sa médecine, Mikhu Paul évoque ce sen­ti­ment de perte qui se réper­cute en sen­sa­tions désagréables dans le corps. Perte de la lib­erté et parcage sur des réserves, perte d’estime de soi, perte de la con­fi­ance face à la vie, perte du tis­su trib­al qui don­nait sa force aux indi­vidus, perte des repères car plongée dans un monde qui n’est pas fait pour les amérin­di­ens et qui veut les faire dis­paraître. Perte, mais la notion d’interdépendance et d’appartenance à la grande famille des êtres vivants per­dure, le lien avec les éle­ments et la nature n’est pas rompu .

 

Sa « médecine »

Ce corps, je le con­nais mieux qu’un oiseau ne connaît
l’ar­bre qu’on appelle mai­son, per­ché dans les rêves feuil­lus et
la folie esti­vale qui m’in­vite au vol. 

J’ai tou­jours rêvé que je volais.
Une quête déter­minée, je me déplace au-dessus de la canopée,
je con­tem­ple les cimes des cousins ​​à la peau d’é­corce, les mains vertes ondu­lant en dessous.
Leur souf­fle recueil­li est un soupir qui me porte au tra­vers d’un ter­rain inconnu.

Tou­jours un vis­i­teur étranger au monde,
j’adore néan­moins ces lieux d’ombre,
je crains le pas­sage de l’éclair brûlant comme une résur­rec­tion impie,
l’ac­céléra­tion, un effroi élé­men­taire que je ne peux pas nommer.

Une fois, j’ai enten­du ma mère mur­mur­er, après avoir lais­sé tomber son corps,
au plus pro­fond des heures som­bres quand le som­meil ne vient pas.
Sa voix dans mon oreille gauche, le son le plus hési­tant et le plus conscient,
la façon dont on par­le à quelqu’un au bord d’un bâti­ment ou
d’un pont en sur­plomb d’eaux dangereuses.

Je me suis réveil­lée seule dans le noir, mon pouls bat­tait régulière­ment dans ma gorge.
Le cha­grin étouffe comme de l’argile, empris­onne ce corps, alors je dois
lut­ter pour avancer vers mon pro­pre avenir, mes ailes lour­des d’un
étrange désir du passé m’ayant jour après jour échappé
jusqu’à ce que je me retrou­ve dans
ce nou­v­el endroit, cette nou­velle vie.

À présent mes cheveux scin­til­lent, d’argent ils renais­sent à la lumière.
Je garde mes ailes en réserve, à l’encontre de
l’aube exhor­tant de pren­dre son envol.

Dans le poème qui suit, l’identité morcelée des métis est décrite comme une malédiction :

 

Amerindia

Ces hybrides errent du Mex­ique à Montréal,
trem­pés dans le miel, tachés de thé.
Leurs yeux verts attirent la lumière, les paillettes,
les éclats de miroirs brisés.
Main­tenant, nous avons sept ans de malchance,
cousin, au moins sept hivers de pénitence.
Nous sommes, nous tous, jetés dans un vent brûlant.
Les mots de prière mon­tent et descendent
les feuilles rouges fendues d’un vieil arbre,
les plumes blanch­es arrachées à l’aile d’une colombe.
Pas de chiffre, sauf le cœur qui bat,
enfer­mé dans cette chair nou­velle­ment créée,
bat­tant des rythmes ancestraux.
Dans mille ans, quel vis­age captif
plan­era, empris­on­né dans du verre argenté ?
Com­ment l’appelleras-tu,
celle dont les yeux étaient les tiens, qui te scru­taient en retour,
tan­dis que le miroir se bri­sait et que l’ar­bre por­tait ce nou­veau fruit ?

Dans le poème suiv­ant, la créa­tion de l’état du Maine en 1820 est évo­quée.  Ter­ri­toire ances­tral de nations  Algo­nquines par­lant le wabana­ki dont les Abenakis, les malicites, les Miq’mac, les pas­samaquod­dys et les Penob­scots, il fut le champ de bataille d’armées colonisatri­ces, puis par­tie du «com­mon­wealth of  Mass­a­chus­setts ».  Une allu­sion au mas­sacre de Wound­ed Knee Creek est faite,  mas­sacre per­pétré par l’armée améri­caine con­tre des Indi­ens Lako­tas guidés par Big Foot, le 29 décem­bre 1890 dans le Dako­ta du sud.

 

Aire de jeux — Pow­Wow du 20e siècle

En 1920, une célébra­tion cen­te­naire, le temps mesuré,
à com­mé­mor­er ce moment
où tout a changé.
Une sépa­ra­tion, un ter­ri­toire renom­mé, vicieuse­ment dompté.
Sculp­té et revendiqué, colonisé, l’É­tat du Maine.
Deux vis­ages se regar­dent, des enfants, couleur sépia, 
qual­ité musée, pressés sur des pages.
Un garçon et une fille fron­cent les sour­cils devant l’œil de la caméra,
objec­tif rigide de l’his­toire, une arme dangereuse.
Trente ans depuis cette dernière grande danse dans
les Dako­tas, lorsque les balles
voy­agèrent plus vite que la lumière
qui piège ces deux-là.
Rassem­blant des fan­tômes, les sup­pli­ants enter­rèrent leurs cœurs,
mou­rurent sur le sol gelé.
La lumière cap­tive aveu­gle ces jeunes yeux,
met à nu les sourires à demi grimaçants.
Fini, le wig­wam en écorce de bouleau,
le tipi en peau de bison.
Der­rière une tente en toile de fond, le garçon
aux joues creusées de pein­ture de « guerre »
se tient debout à côté de sa sœur, sa cousine.
Ses tress­es sont sus­pendues à des plumes bon marché.
Les enfants posent maintenant,
la guerre rem­placée par l’apparat.
Le loup : une légende portant
la peau d’un chien en laisse,
l’œil du guer­ri­er froid est  main­tenant fermé,
sa main ferme est vide, son cri de guerre
à présent silen­cieux sur cette image qui s’estompe,
ce ter­rain de jeu d’un pow-wow du 20e siècle.

En con­clu­sion je lais­serai la parole à Mikhu Paul elle-même, dans un entre­tien elle explique sa démarche : « En tant que poète et artiste visuel Wapon­ah­ki (Wabana­ki), je suis tou­jours à la recherche de nou­velles voies vers de nou­velles œuvres et je m’efforce de trans­met­tre mon point de vue sur des sujets qui me sem­blent à la fois per­ti­nents sur le plan cul­turel et impor­tants pour notre famille humaine et notre Mère (la Terre). » Ain­si est résumée une façon de vivre, une façon de don­ner sens, de partager une vision de la vie très famil­ière non seule­ment aux artistes amérin­di­ens, mais aus­si à tout « Native Amer­i­can ». 

Présentation de l’auteur

Mikhu Paul

Mihku Paul (née en 1958) est une poétesse, une artiste visuelle, une con­teuse et une mil­i­tante des Pre­mières nations. Elle est née dans la nation malécite et est mem­bre de la Pre­mière nation de Kingscle­ar, au Nou­veau-Brunswick, au Cana­da. Mihku Paul réside actuelle­ment à Port­land, dans le Maine, où elle enseigne la Lit­téra­ture à la Maine Women Writ­ers Col­lec­tion de l’u­ni­ver­sité de la Nouvelle-Angleterre.

Bibliographie 

Le pre­mier livre de Mihku Paul, 20th Cen­tu­ry Pow­Wow Play­land, a été pub­lié par Bow­man Books à Green­field, New York, en 2012.  Par­mi ses poèmes les plus pop­u­laires, citons The Water Road, Moth­er Tongue et Geno­cide and Me. L’une de ses œuvres les plus célèbres est Jef­fer­son Street School.

Mihku Paul a égale­ment été pub­liée dans des mag­a­zines, notam­ment Cabil­do Quar­ter­ly Online.

On lui a récem­ment attribué la rédac­tion d’un chapitre dans Trans­form­ing Our Practices.

Mihku Paul asso­cie sa poésie à l’art visuel, créant des œuvres à la plume et à l’en­cre, à l’aquarelle, à la gouache et au col­lage mixte. La pre­mière expo­si­tion mul­ti­mé­dia de Paul a été une instal­la­tion, Look Twice : The Wapon­ah­ki in Image & Verse — Regardez deux fois : les Wapon­ah­ki en images et en vers — réal­isée en 2010 au musée Abbe de Bar Har­bor, dans le Maine. Les poèmes pub­liés dans l’an­tholo­gie Dawn­land Voic­es ont été asso­ciés à des pho­togra­phies et à ses pro­pres dessins. 

Poèmes choi­sis

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Béatrice Machet

Vit entre le sud de la France et les Etats Unis. Auteure de dix recueils de poésie en français et deux en Anglais, tra­duc­trice des auteurs Indi­ens d’Amérique du nord. Per­forme, donne des réc­i­tals poé­tiques en col­lab­o­ra­tion avec des danseurs, com­pos­i­teurs et musi­ciens. Pub­liée entre autres chez l’Amourier (Muer), VOIX (DER de DRE), pour les ouvrages bilingues ASM Press (For Uni­ty, 2015) Pour les tra­duc­tions : L’Attente(cartographie Chero­kee), ASM Press (Trick­ster Clan, antholo­gie, 24 poètes Indi­ens)… Elle est mem­bre du col­lec­tif de poètes sonores et per­for­mat­ifs Ecrits — Stu­dio. Par ailleurs elle réalise et ani­me chaque deux­ième mer­cre­di du mois à par­tir de 19h une émis­sion de 55 min­utes con­sacrée à la poésie con­tem­po­raine sur les ondes de radio Ago­ra à Grasse. En 2019, elle pub­lie Tirage(s) de Tête(s) aux édi­tions Les lieux dits, Plough­ing a Self of One’s Own, paru en 2021 aux édi­tions Danc­ing Girl Press, (Chica­go), et TOURNER, petit pré­cis de rota­tion paru chez Tar­mac en octo­bre 2022, RAFALES chez Lan­sk­ine en 2024. 

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