AUTOUR DE : LA TAVERNE DES RATÉS DE L’AVENTURE

 

Recours au Poème : Bon­jour Bertrand Lacarelle. Les édi­tions Pierre-Guil­laume de Roux ont fait paraître, fin 2015, votre dernier ouvrage La tav­erne des ratés de l’aven­ture, un livre qui pour­rait paraître inclass­able – il n’est pas un roman, il n’est pas un essai, il n’est pas un poème – mais un livre totale­ment pal­pi­tant, absol­u­ment fasci­nant bref, un livre vivant. Pour­riez-vous nous dire l’am­bi­tion qui est la vôtre lorsque ce livre vous mobilise ?

Bon­jour et mer­ci de me recevoir. Le livre précé­dent, Arthur Cra­van, pré­cip­ité, s’achevait sur un long poème en vers libres racon­tant mon expédi­tion sur les traces du poète-boxeur au Mex­ique. J’avais pris des notes sur le moment, mais je ne voulais pas faire un sim­ple réc­it de voy­age. C’est peut-être de l’orgueil, mais c’est aus­si pour des raisons pra­tiques, cela me parais­sait plus sim­ple. La poésie, après tout, est une forme de nota­tion de la vie. Les années qui ont suivi, j’ai pris énor­mé­ment de notes, cette fois-ci en voy­ageant dans les livres, autour de deux mots : le cœur, l’aven­ture. Inutile de vous expli­quer pourquoi dans les années 2010 en Europe ces deux mots étaient devenus une obses­sion. Je par­le d’ob­ses­sion mais je pour­rais par­ler aus­si de para­noïa. En effet, je n’avais pas spé­ciale­ment de pro­gramme de lec­ture, je suiv­ais mes intu­itions, mais tous les livres que je lisais, comme par hasard, ren­fer­maient ces mots et m’of­fraient cita­tions et matière à réflexion.

À l’o­rig­ine de l’aven­ture, bien sûr, il y a Stanis­las Rodan­s­ki dont je lisais tout à l’époque. Le titre est une cita­tion de l’un de ses livres étranges, Des proies aux chimères je crois. Un autre, pub­lié récem­ment, s’ap­pelle Le Club des ratés de l’aven­ture. Bref, après Jacques Vaché et Cra­van, je ne voulais pas faire un troisième essai lit­téraire sur un « mau­dit », un « astre noir », ou autre « sui­cidé de la société », et puis j’é­tais ten­té par le « roman » ou le « réc­it ». J’ai donc réu­ni mes notes sur Rodan­s­ki et mes notes sur le cœur et l’aven­ture, les deux pro­jets procé­dant l’un de l’autre. Un réc­it, dans une tav­erne de la rue Gît-le-coeur où le livre s’écrit, fai­sait le lien. Mon ambi­tion ? Utilis­er toutes mes notes. Non, mon ambi­tion, c’é­tait de me réveiller et de réveiller les lecteurs, et de con­cili­er poésie et action.

 

Cette ambi­tion nous sem­ble totale­ment réal­isée et nous ne pou­vons espér­er davan­tage que votre livre tombe entre les mains du plus grand nom­bre de lecteurs pos­si­bles car non seule­ment il réveille, mais il réveille par la caresse éblouis­sante de la beauté. Attar­dons-nous donc sur cette notion de réveil. Vous réveillez, dites-vous. Faites-vous allu­sion à la dimen­sion poli­tique incluse dans les pages de ce que l’on peut appel­er un chant ?

Dans la sit­u­a­tion où nous sommes, la préémi­nence de la tech­nique, des machines, et la dom­i­na­tion de ceux qui pensent les maîtris­er, des oli­gar­ques, il me paraît dif­fi­cile de chanter sans dimen­sion poli­tique. À chaque époque son com­bat et les poètes sont tou­jours en pre­mière ligne. Les trou­vères ne chan­taient pas que l’amour cour­tois (ce qui est déjà poli­tique, après tout), puis il y a eu Vil­lon et puis La Boétie lut­tant con­tre la servi­tude volon­taire. Dans mon livre je cite Hen­ry Miller qui a cette belle injonc­tion : « Que le monde s’éveille ! Vous n’avez qu’à vous répéter cela cinq fois par jour pour devenir un anar­chiste accom­pli », mais aus­si le hurlement dés­espéré de Zack de la Rocha (Rage against the machine) : « Wake up ! »… Tout cela naît d’une inquié­tude de com­bat. L’un des fils rouges est la com­para­i­son de nous autres avec les morts-vivants, que j’ap­pelle plus pré­cisé­ment les « vivants-morts », car nous avons l’im­pres­sion d’être vivants, en con­som­mant, en com­mu­ni­quant à tout va. Le cinéaste George Romero a très intel­ligem­ment util­isé les morts-vivants comme une parabole de notre con­di­tion. L’homme mod­erne fonc­tionne comme une machine, le cerveau est l’or­di­na­teur qui le met en mou­ve­ment, il réag­it à des impul­sions (désirs téléguidés, etc.). Le cœur et l’in­tel­li­gence du cœur sont men­acés, car dan­gereuse­ment con­tre-pro­duc­tifs, inquan­tifi­ables, non-rationnels. Le poète est celui qui fait bat­tre le cœur, qui le réveille. Le cœur, le corps, la réal­ité, voilà où com­mence la nou­velle aventure.

 

Revenons au cœur, à l’aven­ture. Dans la société du spec­ta­cle, dans cette ver­sion de la vie inté­grale­ment passée dans la représen­ta­tion, la parole du poète peut-elle échap­per à la cul­ture total­i­taire ? Com­ment peut-elle nour­rir la Cité ?

C’est notam­ment pour échap­per au piège de l’image, à la sat­u­ra­tion, que Rodan­s­ki a, je pense, choisi de s’exiler dans un hôpi­tal psy­chi­a­trique, et ce jusqu’à sa mort en 1981. Je ne sais s’il a lu Debord. Il ten­tait en revanche, men­tale­ment, de rejoin­dre la cité idéale de Shangri-La, où le temps ne passe plus, où l’argent n’existe pas, où l’on vit entouré d’œuvres d’art (dans le film de Capra). Il a quit­té la Cité dont vous par­lez. Le poète aujourd’hui est inaudi­ble, il n’a jamais été aus­si ridi­culisé, ou alors ses œuvres sont jetées en pâture dans le métro au même titre que ceux des slam­meurs ou des poètes du dimanche sélec­tion­nés par je ne sais quel jury sym­pa. Plus per­son­ne ne con­naît par cœur des vers de poètes con­tem­po­rains. À l’école on en est resté à Prévert. À un cliché de Prévert. Voilà la cul­ture total­i­taire : la cul­ture du cliché. Le poète est enfer­mé dans un cliché, comme jamais aupar­a­vant. Et le poète s’est enfer­mé lui-même dans ce cliché. Le poète s’est car­i­caturé dans une poésie abstraite et con­ceptuelle, dans une poésie pour poètes, à dis­po­si­tion spa­tiale, à blancs, à ponc­tu­a­tion ou absence de ponc­tu­a­tion, une poésie de typographes, une poésie du spec­ta­cle, finale­ment. Un spec­ta­cle sans spec­ta­teurs. Les inven­tions, c’est bien, mais com­ment retenir un poème à trous, sans rythme, sans musique ? Les poètes se sont sui­cidés, en quelque sorte, en oubliant que la poésie est une chose vivante, une parole avant tout, comme vous dîtes, et qui peut se trans­met­tre orale­ment. Mais il y a sûre­ment des poètes aujour­d’hui pour retrou­ver le sang et le cœur des cheva­liers-poètes du Moyen-âge, des Bertran de Born, ou même des Arthur Cra­van des années 10, c’est-à-dire des poètes qui ne ressem­blent pas à des poètes, qui ne font pas de la poésie mais qui vivent poé­tique­ment. Vivre poé­tique­ment, c’est exacte­ment vivre con­tre la Cité. Vous me posez la ques­tion, mais vous con­nais­sez sans doute la réponse mieux que moi, puisque votre revue s’appelle Recours au Poème. Il faut retourn­er dans les forêts et puis revenir. On ver­ra bien ce que cela donne.
Juste­ment, je viens de lire cela, d’un poète de l’In­quié­tude, Matthieu Baumier : 

Dans le silence en cœur, de l’immobile.
En l’arbre,
Nous sommes allés.

 

Je me per­me­ts de tem­pér­er un peu votre con­stat : des per­son­nes de ma con­nais­sance savent par cœur des poèmes d’au­jour­d’hui, par exem­ple du Xavier Bor­des. Nous ne sommes pas, bien enten­du, dans les pro­por­tions qui réu­nis­saient les pop­u­la­tions médié­vales sur les parvis des églis­es, mais cela dit quand même quelque chose. Ne serait-ce pas le signe, infinitési­mal, que la moder­nité n’est appelée à régn­er que sur un temps finale­ment court ?

Par­don, je me suis un peu embal­lé… Je généralise un peu trop, mais c’est que je par­le de l’extérieur. Je reviens à votre ques­tion : comme dit Michel Zink à pro­pos du Moyen-âge, la vie était courte mais le temps était long. En effet, le prob­lème tient peut-être au fait que notre époque est celle de l’immédiateté et du flux con­tinu. Dans ces con­di­tions, il est dif­fi­cile pour le poème de s’installer, dif­fi­cile pour la parole d’être enten­due et reçue dans le cœur. Vous demandiez tout à l’heure si la parole du poète pou­vait échap­per à la cul­ture total­i­taire : oui, en échap­pant aux instru­ments de cette « cul­ture » de la vitesse.

 

Le fil rouge de votre livre, c’est Rodan­s­ki. Pou­vez-vous le présen­ter plus large­ment aux lecteurs qui souhait­eraient faire davan­tage connaissance ?

Stanis­las Rodan­s­ki est né en 1927 à Lyon, a été interné 27 ans plus tard à l’hôpital Saint-Jean de Dieu à Lyon et y est mort au bout de 27 ans. Son père pos­sé­dait des salles de ciné­ma. Sa deux­ième nais­sance a eu lieu en 1937 lors de la pro­jec­tion de Lost Hori­zon de Franck Capra, où il décou­vrit Shangri-La. Après la guerre (camp de tra­vail en Alle­magne), il s’engagera dans l’armée colo­niale avec l’espoir d’être para­chuté en Indo­chine et de rejoin­dre cette ville. Raté. Déser­teur, il ren­con­tre Jacques Hérold, Alain Jouf­froy, André Bre­ton, Julien Gracq. Il par­ticipe briève­ment au sur­réal­isme offi­ciel avec la revue dont il trou­ve le titre, qui résume bien sa per­son­nal­ité : NEON N’être rien Etre tout Ouvrir l’être. Il est exclu du mou­ve­ment avec Tar­naud et Jouf­froy, en sou­tien à Vic­tor Brauner. La revue rendait notam­ment hom­mage à Jacques Vaché, véri­ta­ble dou­ble pour Rodan­s­ki, et Cra­van, soit les hérauts du sur­réal­isme d’avant la Révo­lu­tion sur­réal­iste. Rodan­s­ki est insta­ble, pos­sède de nom­breux pseu­do­nymes (dont les révéla­teurs Tris­tan et « Lance­lo » sans t.), tente de se sui­cider avec une jeune femme, vole, boit, se drogue, fait de mul­ti­ples séjours dans des ser­vices psy­chi­a­triques avant l’internement final. Il est obsédé par les fait-divers, les images (se veut « tueur d’images »), réalise des col­lages, invente le poème tout-prêt tout-fait, sorte de cut-up avant l’heure mais en plus com­plexe, écrit des réc­its poé­tiques avec des pilotes d’avion (La Vic­toire à l’ombre des ailes, pré­facée par Gracq), des des­per­a­dos, lui-même en quête de réal­ité ou de vérité, dans un cli­mat d’onirisme, d’é­sotérisme et de para­noïa, d’ex­trême lucid­ité aus­si, comme Amiel qu’il lisait. L’une de ses devis­es est « Always straight and out­law » ; une autre, qui dit tout de lui : « Trop exigeant pour vivre ».

 

Dans un chapitre inti­t­ulé Lit­téra­ture ana­logue, et qui est peut-être un clin d’œil à Dau­mal, il est écrit : FUYEZ LE ROMAN/SEULE LA/POESIE/EST DIGNE DE FOI. À l’heure où les librairies français­es croulent sous les romans améri­cains dont les auteurs pensent sans com­plexe que leurs his­toires con­cer­nent le lecteur fin­istérien, lim­ou­sin ou andalou, com­ment la poésie d’un Rodan­s­ki peut-elle ébran­ler le mass-lec­torat anglo-saxon ?

Dau­mal, bien sûr, qui dans Le Mont Ana­logue a trou­vé le secret de l’écri­t­ure per­for­ma­tive, mais sans pou­voir achev­er son livre et nous le délivr­er totale­ment. Le per­son­nage qui dif­fuse le tract que vous citez est une sorte de mil­i­tant rad­i­cal­isé de la poésie, de con­spir­a­teur mys­tique pour qui les romans mod­ernes sont des men­songes. Il pense que seule la poésie peut par­ler du réel. Rodan­s­ki était en quête de lui-même et plus pro­fondé­ment en quête de l’Etre. Il ne cher­chait pas à pub­li­er ses écrits, il les éparpil­lait chez ses amis, puis, dans son asile il grif­fon­nait des cahiers dans un lan­gage de plus en plus idio­syn­crasique, comme Walser ou Artaud. Le lan­gage, les mots, comme des portes d’accès, mais des portes dont il faut d’abord trou­ver la clef. Où est la clef si elle n’est pas dans les mots ?

 

Nous sommes là au cœur du vrai sujet : les ratés de l’aven­ture ne sont des ratés que parce qu’ils ne cherchent aucune recon­nais­sance. C’est en ratant l’aven­ture qu’ils la réus­sis­sent, c’est-à-dire qu’ils approchent la réal­ité de l’E­tre. Ce con­stat pose deux ques­tions au moins : on dit que la poésie n’est plus nulle part dans un monde arraison­né par l’ar­gent. Mais, n’est-ce pas plutôt l’homme mod­erne qui s’est absen­té de la poésie ?
D’autre part, au regard de la vio­lence d’un monde de plus en plus cor­rodé, votre livre n’incite-t-il pas cha­cun à situer au quo­ti­di­en son pro­pre con­tre-feu, à son âme défen­dant, sur la seule ligne de la langue ?

La poésie fait feu de tout bois, certes, et l’ar­gent ou la vitesse du monde ne sont pas les seules respon­s­ables, même si elles occu­pent presque totale­ment l’homme. Les ratés de l’aven­ture sont des hommes con­tre-mod­ernes parce qu’ils opposent leur ratage aux injonc­tions de réus­site occi­den­tale : par exem­ple, réus­sir sa car­rière. En ce sens, l’homme mod­erne a tout intérêt à s’ab­sen­ter de la poésie, pour être bien présent ailleurs. Il n’a pas intérêt, comme dirait Vaché, à avoir « le sens de l’inu­til­ité théâ­trale (et sans joie) de tout ». Aus­si, vous ne trou­verez jamais un homme mod­erne pour écrire de la poésie sur son expéri­ence mer­veilleuse de cap­i­taine d’en­tre­prise ou de sportif de haut niveau, alors que les cheva­liers, encore une fois, chan­taient leurs exploits. Tout sim­ple­ment parce que la poésie fait mau­vais ménage avec l’Em­pire du Bien, dont par­lait Philippe Muray, ou l’idée de pro­grès ; elle repose sur des valeurs pro­fondes, celles qui nais­sent de l’âme ou du cœur et qui sont reliés à un ailleurs, à une transcendance.

Pour répon­dre à votre deux­ième ques­tion, la maîtrise du lan­gage, ter­ri­ble­ment « réac­tion­naire » (il est aujour­d’hui con­sid­éré comme réac­tion­naire de con­naître ne serait-ce que la gram­maire, la syn­taxe, l’é­ty­molo­gie, etc.) est une arme d’une puis­sance extra­or­di­naire, si elle ne suf­fit pas bien sûr à faire le poète. Le lan­gage ou la « langue », le « sen­ti­ment de la langue », comme dit Richard Mil­let, per­me­t­tent de déjouer beau­coup de pièges, ceux de la pro­pa­gande, de la pub­lic­ité, de la poli­tique. Ce sen­ti­ment, pour con­tin­uer avec Mil­let, per­met de résis­ter au « désen­chante­ment du monde ». Mais le lan­gage est aus­si une forme de prison, la prison de l’ac­tion. Les ratés de l’aven­ture sont pris dans cet étau : poésie et aven­ture. Rodan­s­ki a réus­si à les réc­on­cili­er, au prix de l’asile psy­chi­a­trique… Mais peut-être que notre monde est désor­mais si « cor­rodé », comme vous dites, que la poésie est la dernière aven­ture véri­ta­ble, la plus évi­dente. Et je par­le de poésie au sens large. La poésie, c’est-à-dire l’âme en action.

 

Il me sem­ble qu’avec cette dernière réponse, la porte s’est suff­isam­ment entrou­verte pour stim­uler le désir d’en­tr­er dans votre livre pro­fond, qui, nous le disions au début de cet entre­tien, n’est pas un essai sur Rodan­s­ki mais un livre poli­tique. Vous l’avez pub­lié chez Pierre Guil­laume de Roux. Or dans votre Tav­erne, il est beau­coup ques­tion du père de Pierre-Guil­laume, Dominique de Roux. Il y a ici une forte cohérence. Mais suf­fit-elle à expli­quer, vous qui êtes édi­teur chez Gal­li­mard, le fait que votre livre n’ait pas été pub­lié par votre employeur ?

J’évoque Dominique de Roux à pro­pos de Mai­son jaune, extra­or­di­naire essai poél­i­tique que j’ai lu dans la Tav­erne et qui, comme je le dis­ais tout à l’heure à pro­pos des lec­tures para­noïaques, rejoignait mag­nifique­ment mes préoc­cu­pa­tions, et même sur la ques­tion de la forme. Mais mon livre est beau­coup moins « ésotérique », et je me repose encore assez sur ceux des autres. Mon ancien édi­teur Gras­set et mon employeur Gal­li­mard l’ont refusé. Pierre-Guil­laume de Roux s’est imposé naturelle­ment, non seule­ment comme le fils d’un grand édi­teur et poète aven­turi­er, mais aus­si parce qu’il venait de lancer lui-même une aven­ture édi­to­ri­ale risquée, après trente ans d’une bril­lante car­rière de décou­vreur dans dif­férentes maisons.

 

Mer­ci Bertrand Lacarelle.

Mer­ci pour vos ques­tions, j’e­spère que nous pour­suiv­rons la dis­cus­sion en buvant du Spitz à la Tav­erne. Aux dernières nou­velles, elle a quit­té la rue Gît-le-coeur pour renaître au milieu d’une clairière.

 

 

 

 

——————————–

Biogra­phie : Bertrand Lacarelle, né en 1978 à Angers, auteur quin­quen­nal de Jacques Vaché (Gras­set, 2005), Arthur Cra­van, pré­cip­ité (Gras­set, 2010), La Tav­erne des ratés de l’aven­ture (PGDR, 2015)

 

image_pdfimage_print
mm

Gwen Garnier-Duguy

Gwen Gar­nier-Duguy pub­lie ses pre­miers poèmes en 1995 dans la revue issue du sur­réal­isme, Supérieur Incon­nu, à laque­lle il col­la­bore jusqu’en 2005.
En 2003, il par­ticipe au col­loque con­sacré au poète Patrice de La Tour du Pin au col­lège de France, y par­lant de la poé­tique de l’ab­sence au cœur de La Quête de Joie.
Fasciné par la pein­ture de Rober­to Mangú, il signe un roman sur son œuvre, “Nox”, aux édi­tions le Grand Souffle.
2011 : “Danse sur le ter­ri­toire, amorce de la parole”, édi­tions de l’At­lan­tique, pré­face de Michel Host, prix Goncourt 1986.
2014 : “Le Corps du Monde”, édi­tions Cor­levour, pré­facé par Pas­cal Boulanger.
2015 : “La nuit phoenix”, Recours au Poème édi­teurs, post­face de Jean Maison.
2018 : ” Alphabé­tique d’au­jour­d’hui” édi­tions L’Ate­lier du Grand Tétras, dans la Col­lec­tion Glyphes, avec une cou­ver­ture de Rober­to Mangù (64 pages, 12 euros).
En mai 2012, il fonde avec Matthieu Bau­mi­er le mag­a­zine en ligne Recours au poème, exclu­sive­ment con­sacré à la poésie.
Il signe la pré­face à La Pierre Amour de Xavier Bor­des, édi­tions Gal­li­mard, col­lec­tion Poésie/Gallimard, 2015.