Revue OuPoLi — Entretien avec Miguel Ángel Real

Par |2023-11-06T19:03:01+01:00 29 octobre 2023|Catégories : Miguel Angel Real, Revue des revues|

La revue OUPOLI, Ouvroir de Poésie Libre, est une revue numérique fondée par Jean-Jacques « Yann » Brouard, Miguel Ángel Real,  Arnaud Riv­ière Kéraval et Rémy Lebois­seti­er. Neuve et vive, elle pro­pose de nom­breuses rubriques, des appels à textes, et un panora­ma riche et diver­si­fié sur la lit­téra­ture con­tem­po­raine. Miguel Ángel Real a accep­té d’évo­quer cette belle aven­ture pour Recours au poème

Quelles raisons vous ont menées à créer le site OuPoLi ?
Le site est né de ma com­plic­ité lit­téraire avec Jean-Jacques Brouard. Nous sommes tous les deux pas­sion­nés de lit­téra­ture et plus spé­ciale­ment de poésie, et nous avions envie de créer un endroit dans lequel pour­raient s’exprimer des per­son­nes qui partageraient notre vision des choses. Depuis, le comité de lec­ture s’est étof­fé avec d’autres écrivains comme Arnaud Riv­ière Kéraval, et Rémy Leboissetier.
Com­ment le définiriez-vous ? Est-ce une revue de poésie en ligne ?
Notre appel à textes est ouvert en per­ma­nence. Nous pub­lions en général un/e auteur/e par semaine. Une fois par mois, nous pub­lions égale­ment un/e poète his­panophone traduit en français. Les per­son­nes qui nous con­tactent sont des écrivain/es confirmé/es ou pas : les textes sont étudiés par l’équipe dans un esprit ouvert car nous appré­cions les pris­es de risque et les recherch­es en tout genre. Il s’ag­it d’une pub­li­ca­tion vivante, avec dif­férentes rubriques pour recevoir aus­si de la poésie expéri­men­tale, des créa­tions de mots (“Mots perdus/mots forgés”), de la prose poé­tique, des essais ou des vari­a­tions sur des thèmes que l’on pro­pose de temps à autre. Nous avons même créé les « Chronèmes », mélange de chronique lit­téraire et de créa­tion poé­tique, que nous vous invi­tons à découvrir.
Quelle est sa ligne éditoriale ? 
Clin d’oeil à l’oulipo, OuPoLi se veut un Ouvroir de Poésie Libre. Le site se veut exigeant, loin des con­ven­tions et de la poésie mille fois lue. La ligne édi­to­ri­ale est présen­tée ain­si :  
Ni fleurs ni papillons
La poésie engage l’être
La poésie engage à être
La poésie engage à dire
A par­tir à l’aventure
A être en quête des pos­si­bles du langage
A s’arracher au con­fort des dis­cours convenus
A sor­tir des sen­tiers bat­tus et rebattus
Notre plan de tra­vail est com­plet jusqu’en sep­tem­bre, mais les per­son­nes intéressées peu­vent envoy­er leurs propo­si­tions à textOuPoLi@gmail.com : trois textes, trois poèmes, trois pages.
Que pensez-vous de la place des revues de poésie dans le paysage lit­téraire français, et plus générale­ment de la place de la poésie ?  Les revues de poésie sont-elles un moyen effi­cace de dif­fuser de la poésie ?
De manière générale, il existe de très belles pub­li­ca­tions autour de la poésie en France. Le but de nous tous est de mon­tr­er qu’il s’agit d’un mode d’expression pas­sion­nant et surtout très vivant. La qual­ité des dif­férentes revues « papi­er » ain­si que les réseaux soci­aux mon­trent bien qu’il existe un large pub­lic autour de la poésie, large­ment méprisée par les médias con­ven­tion­nels : il suf­fit de voir que la soi dis­ant « ren­trée lit­téraire » est en réal­ité un défer­lement de romans plus ou moins réus­sis. Il faut donc que les revues poé­tiques con­tin­u­ent à  revendi­quer un moyen d’expression qui est pour moi la quin­tes­sence du lan­gage. Con­tin­uer à partager notre pas­sion pour la poésie, qui est de mon point de vue plus néces­saire que jamais, doit rester le but de nos dif­férentes publications.

 

Présentation de l’auteur

Miguel Angel Real

Né en 1965, il pour­suit des études de français à l’Université de Val­ladol­id (Espagne), sa ville natale. Il tra­vaille en 1992 à l’Agence France Presse à Paris. Agrégé d’espagnol, il enseigne au Lycée de Cornouaille à Quimper. 
En tant qu’au­teur, ses poèmes ont été pub­liés dans les revues La Gal­la Cien­cia, Fábu­la et Saigón (décem­bre 2018) (Espagne),  Letralia (Venezuela),  Marabun­ta, El Humo et La Piraña (Mex­ique), ain­si que dans l’an­tholo­gie de poésie brève “Gotas y hac­ha­zos” (Ed. PÁRAMO Espagne, décem­bre 2017).
Les revues français­es “Le Cap­i­tal des Mots”, “Fes­ti­val Per­ma­nent des mots” “Lichen”,“La ter­rasse” et “Revue Méninge” ont égale­ment pub­lié cer­tains de ses poèmes en français, orig­in­aux ou traduits de l’espagnol. 
Il a pub­lié en avril 2019 un recueil per­son­nel, Zoologías, aux édi­tions En Hui­da (Séville).
Les édi­tions Sémaphore pub­lieront bien­tôt son recueil bilingue Comme un dé rond.
Il fait par­tie du comité de rédac­tion de la revue poé­tique espag­nole Crátera.
Il se con­sacre aus­si à la tra­duc­tion de poèmes, seul ou en col­lab­o­ra­tion avec Flo­rence Real ou Marceau Vasseur. Ses tra­duc­tions ont été pub­liées par de nom­breuses revues en France (Pas­sage d’en­cres, Le Cap­i­tal des mots, Mange-Monde), Espagne (La Gal­la Cien­cia, Crátera, El Colo­quio de los Per­rros) et Amérique  (Low-Fi Arden­tia, Por­to Rico, La Piraña, Mex­ique). Dans cette dernière pub­li­ca­tion il dirige deux sec­tions de tra­duc­tion nom­mées « Le Piran­ha Transocéanique » (https://piranhamx.club/index.php/le-piranha-transoceanique) et « Ven­tana France­sa » (https://www.piranhamx.club/index.php/quienes-somos‑2/ventana-francesa) 
Tra­duc­tions publiées:
- “Fauves” (Edi­to­r­i­al Corps Puce),  poèmes de l’au­teur équa­to­rien RAMIRO OVIEDO (Traduit avec Marceau Vasseur, décem­bre 2017)
- “Erra­tiques”, poèmes d’ANGÈLE CASANOVA, pho­tos de PHILIPPE MARTIN. Edi­tion bilingue. Édi­tions Pourquoi Viens-Tu Si Tard, octo­bre 2018
- “Les travaux de la nuit”, de PAUL SANDA. Édi­tion bilingue. Ed. Alcy­one, décem­bre 2018.

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.

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