La pensée que l’on est, cet être que je suis : ce qui est moi. On le porte en soi comme le brin d’herbe sous le vent dans l’indifférence bleue du ciel.
Significations présentes hors des mots, saisies dans le réel, prises par le flux du monde, étant et le flux et le monde.
Voici longtemps maintenant que je parle, vertige à mots qu’un appel inconnaissable a ouvert en moi dont la béance s’élargit à mesure que j’y réponds sans trouver de fin ou de raison à ce qui m’a mis en marche, ni à la marche elle-même.
Extrait de L’immobilité et un brin d’herbe
22 .12. 05 – 27. 07. 06