L’étendue de recul où l’obstination nous entraîne dégage à perte de vue l’horizon d’une pensée impossible à circonvenir.
Mots incapables de poser l’île intérieure dehors, quand bien même celle-ci ne serait que la reconnaissance de notre rien.
Se rapprocher du monde, atteindre cette transparence qui ouvre dans l’air leur place aux choses, être l’amorce qui déclenche dans un lieu la stupeur du regard, trouver dans l’immobilité un asile agissant.
Cette source embrasée des lieux, émanant des choses –et des plus pauvres, des plus discrètes, insignifiantes– creuse à partir d’elles, un logement aux présences.
Extrait de L’immobilité et un brin d’herbe
22 .12. 05 – 27. 07. 06