Un américain à Séville : annexe 2
Le Gitan à la guitare verte
Note du traducteur
Nous ne disposons que d’une (ébauche de ?) préface dactylographiée, en deux parties, sans signature, et agrémentée de notes de fin de textes signalées ici ( ) mais manquantes. Cette demi-douzaine de pages confirme ce que nous avons établi précédemment et précise certains points.
Faute d’avoir pu obtenir le texte de l’œuvre ((Exemplaire resté en la possession de Donn Tice, non communiqué.)), nous vous livrons la traduction de ces pages in extenso, et vous prions de.. lire entre les lignes. Les appels de note originaux sont maintenus, entre parenthèses, à cet effet.
Faute d’indications adéquates et outre la notice du Dr Delgado, ci-dessous introduite, nous ne pouvons que conjecturer sur le pourquoi de cette couleur, inhabituelle, semble-t-il, pour un instrument flamenco. Le choix se partage entre :
- pour le jeune Gitan et sa guitare : le sens de green= apprenti, débutant, jeune pur et naïf ; les couleurs de l’Andalousie, non officielles encore dans les années soixante : deux bandes horizontales vert ommeyade et une bande centrale blanche ;
- pour la cathédrale ((Mort de Dolores Molinos. Sonnets 26-27 ; 192-193. Voir infraet dernière illustration de DGgg.)) le chant de scouts et mouvements de jeunesse à caractère religieux I know a green cathedral en vogue à cette époque et lié à des projets à caractère religieux ou para-religieux ; cela pourrait évoquer les nuits de juergapassées à Alcalá sous la haute voûte des eucalyptus, au bord du Rίo Guadaíra ;
I know a green cathedral, a hollowed forest shrine,
Where trees in love join hands above to arch your prayer and mine.
Within its cool depths sacred, the priestly cedar sighs
And the fir and pine lift arms divine unto the clear blue skies.
In my dear green cathedral there is a quiet seat
And choir loft in branched croft where songs of birds hymn sweet.
And I like to think at evening when the stars its arches light
That my Lord and God treads its hallowed sod in the cool, calm peace of night.
- pour les symboles, et c’est peut-être la clef : la référence à Romance Sonámbulo, poème de Lorca devenu culte, au point que Saura s’en est servi pour le final (en rumba) de Flamenco(1995) ainsi que pour l’ouverture et le final de son non moins somptueux Flamenco Flamenco, de 2011. Le vert de la vie et de la mort, allié et opposé au rouge du sang, leur ouvre grand la porte :
Verde que te quiero verde.
Verde viento. Verdes ramas.
El barco sobre la mar
y el caballo en la montaña.
Con la sombra en la cintura
ella sueña en su baranda,
verde carne, pelo verde,
con ojos de frίa plata.
Verde que te quiero verde.
Bajo la luna gitana,
las cosas la están mirandoY ella non puede mirarlas…((Strophe 1 de 6. Il existe des versions chantées qui diffèrent quelque peu de l’original.http://es.youtube.com/watch?v=fXLaYVaXW5U))
Il faut aussi mentionner, source possible à divers titres, le tableau de Picasso (1903) Levieux guitariste aveugle, qui a inspiré un long poème à Wallace Stevens en 1936, intitulé « The Man With the Blue Guitar » dont voici le début :
The man bent over his guitar,
A shearsman of sorts. The day was green
They said, “You have a blue guitar,
You do not play things as they are.”
The man replied, “Things as they are
Are changed upon the blue guitar.”
And they said then, “But play, you must,
A tune beyond us, yet ourselves,
A tune upon the blue guitar
Or things exactly as they are.”
Sans oublier la célèbreRomance de los ojos verdesdu Sévillan Rafael de Leόn (1908-1982) que disait en scène Lola Florès avec tout le panache qu’on lui connaît et dont voici les premiers vers et le final :
-¿De dόnde vienes tan tarde ?
¡Dime, di!¿De dόnde vienes?
-Vengo de ver unos ojos
verdes como el trigo verde.
El sueño juega y se esconde
en la plaza de mi frente;
cabaldo por la ojeras
de unos ojos en relieve….
…Si no me traes sus ojos,
¡dile que venga la muerte!
Rien, nulle part, n’indique que David George se soit inspiré de tel ou telle, mais il faut reconnaître que le rapprochement est troublant((.Tableau et poème dans Transforming Vision - Writers on Art, The Art Institute of Chicago, 1994.))
*
Préface (traduction entre << >>((Notes internes (x) non documentées.))
De grande qualité((Exemplaire resté en la possession de Donn Tice, non communiqué.)) et bien documenté((Mort de Dolores Molinos. Sonnets 26-27 ; 192-193. Voir infraet dernière illustration de DGgg.)) cet apport fait autorité. C’est le seul ouvrage, en quelque langue que ce soit, qui traite de la guitare flamenco sous tous ses aspects. C’est le premier qui aborde les Gitans sous l’angle de la guitare. The Flamenco Guitar a immédiatement été salué non seulement à cause de la maîtrise de tous les aspects du sujet dont il témoigne, mais aussi pour son honnêteté rare et la profondeur des sentiments exprimés. Dans l’atelier cordouan du maître luthier Manuel Reyes, nous avons appris comment on fabrique une guitare, « de l’arbre au produit fini ». Dans les décors naturels du flamenco gitan, nous avons rencontré des guitaristes gitans qui nous ont dit comment ils concevaient le rôle et la fonction de la guitare flamenco. Citons Martha Nelson dans The Guitar Review : David George, en observateur exercé, aborde, outre la musique et la danse, d’autres facettes des coutumes indigènes de l’Andalousie gitane : le folklore, la poésie et l’artisanat. Par conséquent, The Flamenco Guitar From Its Birth in the Hands of the Guitarrero to Its Ultimate Celebration in the Hands of the Flamenco Guitarist a été un apport majeur non seulement pour l’aficionado de guitare mais aussi pour l’ethnologue qui s’intéresse à la culture espagnole((Strophe 1 de 6. Il existe des versions chantées qui diffèrent quelque peu de l’original.http://es.youtube.com/watch?v=fXLaYVaXW5U.))
Dans The Gypsy with the Green Guitar, le flamenco, le flamenco gitan((Tableau et poème dans Transforming Vision - Writers on Art, The Art Institute of Chicago, 1994.)) et l’existence picaresque de « Currito », jeune guitariste élevé chez les flamencos d’Andalousie, distinguent cet ouvrage de son pendant :The Flamenco Guitar. Dans The Gypsy with the Green Guitar. Les pensées et les émotions les plus intimes de Currito nous sont présentées grâce à l’exercice expert et généreux d’une technique poétique qui aboutit à un genre que l’on peut qualifier d’ethnique :
Crois-tu qu’être gitan
Ça s’en va comme on nettoierait
Une tache noire ?
Ma grand-mère était gitane.
Gitana negra.
Elle me crie dans les veines
Comme la tribu tout entière.
Selon D.E. Pohren : David George est certes un chercheur rigoureux, mais c’est avant tout un poète. Il s’intéresse essentiellement au cœur–– au cœur du guitariste, du luthier, et même à celui de la guitare…en flamenco, le cœur c’est ce qui distingue la grandeur de la bonté((]Notes internes (x) non documentées.)). Au cœur de ce livre, comme il faut s’y attendre, les Gitans sont des portraits vivants. Ils suivent la Vierge des Gitans dans les rues de Séville et lancent d’antiques saetastandis que Marie, belle, sombre, et gitane, passe en silence le cœur percé d’une « flèche ».
Les trompettes se taisent.
Les tambours.
Un gitan se gonfle les poumons.
La flèche d’un chant
Est décochée par-dessus la foule…
La voix du Gitan est sanglot.
Il a une flèche dans le cœur.
La foule garde le silence.
Ô, Marie, Mère du Christ…
Ils maquignonnent à la foire aux chevaux des Gitans de Triana, selon une tradition séculaire. Le livre est traversé par « Currito » en qui s’incarne l’auteur et qui joue de sa guitare.
Ma guitare est fatiguée, usée
Comme une belle femme
Qui a beaucoup peiné
Et pleuré.
Elle a connu la caresse des Gitans.
Des amants
Aux longs doigts.
David George, qui connaît en profondeur le Gitan andalou et son art, est le seul qui soit capable d’écrire un livre d’une telle qualité et d’une telle acuité((Voir sonnets 156-161)). Et parce que David George est avant tout poète, il n’y a rien de plus normal que de voir sa profonde connaissance, son honnêteté rare et la profondeur des sentiments exprimés se manifester dans ces poèmes. Le Dr Delgado((Voir sonnets 156-161.))écrit dans son Introduction : La guitare verte, dans cet ouvrage, est une guitare sans oripeaux. Elle joue les mystères de verts silences. Parce que le poète perçoit ces choses-là, et parce que c’est un bon chanteur, il n’a pas eu d’autre choix que de dépouiller sa guitare et de chanter((De tels propos sont aussi prêtés à Diego del Gastor à propos de Federico Garcia Lorca et des Gitans de Basse Andalousie : DGfg,page 71)). David George se voit donc, dans cette préface, élevé au même rang que Lorca, comme le confirme la fin de cette introduction. Voir infra et sonnet 50.)). Comment un poète, né et élevé en Amérique, dont la langue natale est l’anglais, peut-il percevoir « les mystères des verts silences », spécialité andalouse((De tels propos sont aussi prêtés à Diego del Gastor à propos de Federico Garcia Lorca et des Gitans de Basse Andalousie : DGfg,page 71. David George se voit donc, dans cette préface, élevé au même rang que Lorca, comme le confirme la fin de cette introduction. Voir infra et sonnet 50.))? Comment peut-il entrer dans les pensées et sentiments les plus intimes d’un jeune gitan et, de fait, sonder la psychologie d’une subculture difficilement pénétrable ? Si le jeune garçon était andalou, sans être gitan, ce serait déjà difficile. Mais voir par les yeux d’un jeune gitan, parler comme lui, chanter comme lui ses pensées et sentiments les plus intimes, relève de l’impossible. C’est ce que dit le Dr Delgado : J’ai commencé par avoir des doutes à la lecture de ce livre, mais la curiosité l’a emporté et j’en suis resté pantois. Je n’aurais jamais cru qu’un non-Andalou pouvait pénétrer l’âme andalouse.Et c’est ce qu’a dit Juan Gomez Amaya((Juan del Gastor, neveu de Diego ?)),llui-même jeune guitariste gitan et poète de Morón de la Frontera lorsqu’il a entendu ces poèmes en espagnol : Incroyable. Authentiquement gitan.Des sons noirs qui descendent profond. Comme le jeune Gitan le dit lui-même dans le poème intitulé « Le dîner d’adieu » : Ce n’est pas facile d’être pauvre et gitan./Il faut une dose de simplicité./Et d’esprit.C’est déjà difficile pour un poète espagnol, même né en Andalousie, d’écrire sur le Gitan andalou. Le grand guitariste gitan Diego del Gastor s’étonnait, parlant de cette question, qu’un poète espagnol de Grenade fût capable d’écrire sur le Gitan et le flamenco : Je n’en reviens pas que Lorca, qui n’est pas gitan, qui ne vient pas de Basse Andalousie, puisse comprendre le flamenco et le mettre en paroles… Ce n’est pas rien, pour quelqu’un qui n’est pas originaire de Basse Andalousie, qui n’est pas gitan et qui n’est pas guitariste, de comprendre la guitare comme ça.Par la suite, Diego a proposé une explication qui pourrait s’appliquer à David George : Bien sûr, il a passé pas mal de temps chez les Gitans. C’est pourquoi ses vers sont si profonds. Peut-être qu’il était de notre sang. En tout cas, c’était un grand poète. Une exception. Une énigme((Juan del Gastor, neveu de Diego ?))
Il est vrai que Federico García Lorca, sans connaître l’anglais a été capable, dans La Poeta in Nueva York, de sonder le cœur de Harlem lorsqu’il y s’y est rendu. Mais Lorca n’essaie pas de parler par la bouche d’un jeune musicien de Harlem. C’est presque trop demander à un poète, n’importe lequel. D’autres poètes se sont essayés, de temps en temps, à parler par la bouche d’un personnage, mais le faire dans un livre entier est, à ma connaissance, un fait sans précédent. Et c’est exactement cet impossible que David George a réussi. Comme Diego le déclarait : C’est une énigme.
Un moyen qu’utilise notre auteur pour continuer à parler ainsi est le recours au récit. Ce n’est pas par accident qu’il divise le livre en Chapitres et Versets((David George rêvait-il d’écrire une autre Bible, nourrie au sein de cet autre Peuple du Livre ?)). Chaque chapitre relate une histoire ou développe un thème, chaque poème ou verset fait partie intégrante du chapitre en question. Et pourtant chacun des poèmes ou « versets » comme il préfère les nommer, est une entité à part entière. De plus, la structure Chapitre et Verset semble indiquer que l’auteur a conçu le livre comme devant être lu suivant son déroulement chronologique, du début à la fin. Il en résulte une poésie narrative à la Chaucer : un récit d’aventure en vers. Mais des sens profonds remontent au jour dans ce pèlerinage d’un jeune Gitan au fond de lui-même qui commence à sa naissance :
Ma mère était gitane.
Mon père était tambour.
Ils se sont connus dans la nuit.
Ils m’ont fait.
Et se termine dans la mort :
Dolores Molinos est morte.
Elle est morte dans une cathédrale verte,
Où les rameaux
Font voûte sur le chemin.
Et allant là où peut aller la poésie nous pénétrons l’âme de l’Andalousie.((David George rêvait-il d’écrire une autre Bible, nourrie au sein de cet autre Peuple du Livre ?)). David George va chez les Gitans eux-mêmes chercher l’authentique, l’inspiration, l’ange, le duende, la réalité finale qui ne se trouve ni dans les livres, ni dans les amphithéâtres, ni dans les salas de fiesta. Il sait ce que sait Lorca : lorsque la Vierge et saint Joseph perdent leurs castagnettes, ils vont en quête des Gitans pour les retrouver. Il va voir les Heredia, les Montoya, les Amaya, les Gitans de bronze et de rêve, qui naviguent en eau profonde au moyen de leur guitare. Lorsque l’auteur veut se renseigner sur le cante gitano, il se rend aux grottes d’Alcalá où commence le lamento de la guitare, où la nuit trempe dans le silence, les soleares, et la mort. Là, au milieu des Gitans, au fond des grottes sous les murailles, il s’établit((Plus, ou pas encore, de moulin.))et découvre le sentiment et la vérité qu’il exprime dans « Out of the Mouth of Manolito –– le flamenco gitan ».
La signification profonde de ce livre réside dans son approche nouvelle et authentique. Chapitre et Versets, illustrations et photographies, coplaset prose, sont indissociables comme un gaspacho andalou ou, plus précisément, comme l’une de ces potées gitanes qui mijotent sur un feu de camp et d’où s’exhalent les senteurs exotiques d’une douzaine d’ingrédients peu communs. L’auteur nous concocte un authentique geribaogitan, un pot-pourri qui n’est pas sans rappeler le cante por fiestasoù tout dure tant qu’il y a ange et duende. L’ange, c’est l’esprit, mais leduendeva plus profond. On le trouve dans le cante hondo, le cante por soleares de Manolito el de María, dans le toque por bulerías de Diego del Gastor, dans le baile por martineted’Antonio Montoya.
Après que d’autres livres sur la guitare et le guitariste flamenco auront été écrits, cet ouvrage restera unique en son genre. On se souviendra toujours, car rien de son sens ne se perdra, de la voix du jeune Gitan conservée dans ces poèmes ––de son ange et de son duende, de sa vie et de sa pensée–– picaresques et fantasques, subtiles et durables. Car, ainsi que le fait remarquer l’auteur dans son ouvrage : Les paroles et la pensée du Gitan andalousont plus poétiques que prosaïques ; le poétique étant l’aspect le plus important de la mise en paroles de son existence.La nouveauté et l’authenticité, ici, résident dans le langage extrêmement poétique du Gitan Andalou que l’auteur a su rendre si miraculeusement. Il a rendu en anglais ce rythme du flamenco que Lorca a fait passer en espagnol, mais que la traduction tue.
Avec le plaisir de baptiser et de despedir etc.>>
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Cette introduction anonyme est suivie d’une table des illustrations qui éclaire cet ouvrage précédée d’une notice sur John Fulton. Les voici :
<<John Fulton, selon James A. Michener, est un séduisant jeune homme réellement doué pour la tauromachie. Ernest Hemingway a vanté son travail. Mais c’est aussi un artiste de grand talent, doué pour la plume, le dessin et l’huile.
John Marks, auteur de To the Bullfight, a dit de lui : Fulton, mène de front ses deux passions très facilement comme si c’était la chose la plus naturelle du monde pour un gamin de Philadelphie de toréer que pour un matador d’être un grand artiste, une fois sorti des arènes. Ce n’est pas seulement impressionnant, c’est un phénomène extraordinaire. Un génie, et pas le moindre : Belmonte, a approuvé sa façon de toréer. Ses dessins n’ont pas besoin d’interprète.
Le 18 juillet 1963, aux arènes de Séville (La Real Maestranza), John Fulton devient le premier (et le seul) Américain à recevoir en Espagne le titre le plus élevé dans la tauromachie : celui de matador de toros. Ce jour là, Fulton tue l’un des plus gros taureaux jamais affronté à Séville depuis des années. Le New York Timesqualifie l’exploit de « remarquables débuts » pour un matador. Depuis, il a reçu confirmation de son « alternative » à Madrid, a toréé dans les plus grandes arènes espagnoles, au Mexique (dans la même cuadrillaqu’El Cordobés) et, tout récemment, aux États-Unis((John Fulton est mort à Séville le 28 février 1998.)).En tant qu’artiste, Fulton est surtout connu pour ses tableaux taurins dans lesquels il n’utilise comme pigment que du sang de taureau, à la manière des artistes-chasseurs de l’Espagne paléolithique qui se servaient du sang du taureau tué pour reproduire des scènes de chasse sur les parois de leurs cavernes. Ses tableaux figurent dans de nombreuses collections publiques et privées.
L’auteur remercie John Fulton d’avoir, en dépit d’un emploi du temps tauromachique très chargé, trouvé le temps de lire et de commenter les poèmes puis de les illustrer. >>
Table des illustrations
I have my green guitar, 46.
My uncle gave me his green guitar, 56
Manolo is a craftsman, 66.
When I am rich and famous, 74.
He is an old flamenco, 80.
Clouds of smoke fill the air , 86.
They leaped around the fire, 92.
They follow the dying Christ, 128.
In her patio is a fountain, 136.
There are three ways to plant the banderillas, 146.
Dos Ángeles, 152.
Over the wall are the graves of the dead, 160.
She died in a green cathedral.