Une voix sur les voix : entretien avec Angèle Paoli

Dix femmes poètes, dont de grandes voix poétiques, qui ont choisi la mort violente, brisées par le poids des jours, sont convoquées dans le recueil d’Angèle Paoli, Voix sous les voix, éditions Al Manar, accompagnées de peintures de Marie Hercberg. Il s’agit de Virginia Woolf, Marine Tsvétaïéva, Sylvia Plath, Ingrid Jonker, Unica Zürn, Alejandra Pizarnik, Ann Sexton, Francesca Woodman, Amelia Rosselli et Ingeborg Bachmann. Angèle Paoli précise en quatrième de couverture : « Ces traversées m’ont conduite à rassembler ces voix dans un même élan, fait de lectures et d’écriture. En elles est la raison d’être de ce recueil ». Écrire sur un tel sujet confronte toujours à l’énigme d’un geste extrême et à la plongée dans un monde vertigineux qui met à nu d'irrémédiables failles. Il nous a semblé intéressant d’interroger Angèle Paoli au plus près de son approche dans l’amitié de ces voix poétiques.

L’idée de rassembler les voix de dix poètes femmes qui se sont donné la mort ne va pas de soi. Virginia Woolf, Marine Tsvétaïéva, Sylvia Plath, Ingrid Jonker, Unica Zürn, Alejandra Pizarnik, Ann Sexton, Francesca Woodman, Amelia Rosselli et Ingeborg Bachmann. Il ne s’agit pas ici en effet d’une monographie sur un cas unique, comme Christian Bobin a écrit sur Antonin Artaud dans L’homme du désastre. Placer le recueil sous le signe d’une dizaine de morts le rend difficile d’abord pour le lecteur. Peux-tu revenir sur ce projet ? Dire dans quelles dispositions intérieures tu te trouvais à l’origine ?
J’ai évidemment tout à fait conscience que ce recueil ne va pas de soi, ni pour les lectrices ni pour les lecteurs. Encore me suis-je arrêtée sur ces dix femmes, mais le nombre de suicides chez les femmes artistes et poètes est beaucoup plus élevé. Cela ne justifie en rien mon choix, qui n’en a pas été un tout à fait au moment où je me suis lancée dans l’écriture.
En effet, je me trouvais alors dans un contexte de vie tout à fait particulier. Car si le recueil a vu le jour en 2024, il s’est écrit dès 2019/ 2020, en pleine pandémie et qui plus est, dans une période où la vie de mon mari Y.T était en train de basculer. La période était donc très sombre, pesante, obsédante. Extrêmement douloureuse. J’étais enfermée, confrontée à un tête-à-tête mortifère angoissant et sans issue autre que la mort.
Ma bibliothèque avait été dépecée (par nécessité) et il se trouve que j’‘avais sauvé du naufrage les ouvrages de ces femmes, poètes et artistes. C’est avec elle que j’ai construit cet étrange « compagnonnage ». Je me suis donc plongée dans la relecture des œuvres que j’avais sous la main, et que j’ai toujours.
En cours de lecture, je crois avoir commencé par V.W, les autres ont suivi dans l’ordre, je me suis posé la question, qui a surgi comme une évidence : mais pourquoi ? Pourquoi ces femmes talentueuses ont-elles choisi la mort ? Y a-t-il quelque chose de commun et de sous-jacent, entre elles toutes ? Quel est le dénominateur commun ? Je ne suis pas tout à fait sûre d’avoir trouvé. Même s’il existe dans leur vie des motifs objectifs.
Quant à moi, cette plongée douloureuse s’est faite en apnée et l’écriture m’a saisie. J’étais embarquée.
Tu prends appui sur les poèmes de ces poètes. Tu les interpelles. L’on est frappé par le « tu » qui circule et revient au « je » ou au « tu » désignant l’autrice. Tu sembles incorporer l’autre en toi. On ne sait plus qui parle, Angèle Paoli ou bien la poète russe : « je rêve Marina / de ta terre natale   de cette langue de ». Dirais-tu que tu es habitée, hantée par ces voix ?

Angèle Paoli, Voix sous les voix, illustrations Marie Hercberg, Al Manar, 2024, 54 pages, 18 €.

Oui, je peux dire que j’ai été hantée par ces voix, qu’elles m’ont envahie, investie en profondeur au point que leur écriture est devenue le support de la mienne. Une symbiose. J’ai vécu cette expérience (elle ne se renouvèlera probablement plus) comme une sorte de mirage, de miracle. Au point que je ne sais plus, lorsque je relis ces poèmes où commence ma voix et où est la leur (sauf, bien sûr lorsqu’apparaissent les italiques). C’est redoutable mais très structurant. Il est arrivé un moment où je suis sentie sur le fil, capable de basculer… Fort heureusement j’avais encore la possibilité d’aller marcher pendant une heure avec ma feuille de route en poche. C’est ce qui m’a protégée.
Le recueil se présente comme la traversée d’un abîme d’émotions, amour, solitude, peur, folie, d’un vertige devant l’angoisse de vivre de ces grandes blessées de l’âme. Et en même temps d’une mise à nu de leurs perpétuelles résistances comme autant d’espaces de liberté. Que peut nous apporter le compagnonnage avec cette part de négativité, cette expérience limite, sombre, très bien illustrée dans les peintures de Marie Hercberg, qui existent, n’en doutons pas, en chacun de nous ?
Oui, il y a chez chacune de ces femmes, tout cela tour à tour. Et leur vie, leur survie qui s’est faite un temps par l’écriture, s’est aussi construite par la lutte permanente. Il n’est qu’à se confronter à leur écriture pour le comprendre. Qu’il s’agisse de textes en prose ou de poèmes   - je pense ici à La cloche de détresse de Sylvia Plath – ou aux très beaux poèmes de Rosselli - La libellule/ Variations de guerre – mais aussi aux recueils d’Alejandra Pizarnik, pour s’en convaincre. Cette part de négativité peut aussi être structurante. C’est ce qui s’est produit chez moi, à la lumière de ces œuvres.
Ton écriture est ici, comme souvent dans tes recueils et tes livres, protéiforme, riche, multiple. Elle va de la prose quand tu évoques Virginia Woolf ou Amelia Rosselli aux vers libres de Francesca Woodman, d’Ingrid Jonker ou d’Alejandra Pizarnik. Elle passe en revue des univers imaginaires très variés, le corps vu par Virginia Woolf engoncé dans l’empêchement victorien, l’apartheid afrikaner pour Ingrid Jonker, le nazisme en Autriche pour Ingeborg Bachmann. As-tu trouvé des invariants dans ces vies en lignes brisées ?
Très curieusement, mon écriture s’est adaptée à celle de ces poètes. J’ai suivi leur rythme, ou plutôt leur propre rythme s’est emparé du mien. Avec sans doute davantage d’empathie ou de réussite pour celles dont je me suis sentie la plus proche. Ingrid Jonker, par exemple est une découverte récente que je dois au poète Nimrod mais je n’ai que peu de textes à ma portée. Francesca Woodman, jeune photographe italo-américaine, reste une énigme. Elle est la seule dans ce corpus pour laquelle je me sois appuyée sur des photos. Elle s’est défenestrée très jeune, à vingt-deux ans, je crois et je ne sais toujours pas pourquoi. Comme on le dit dans les conversations courantes, « elle avait tout pour être heureuse ». En tous les cas ce que nous appelons « tout » : des parents fortunés qui l’aimaient, le talent la jeunesse la beauté… Il est des questions auxquelles il est impossible de répondre.
Cependant, parmi les invariants qui se sont présentés, il y a le rapport de ces femmes aux hommes, rapports houleux, conflictuels souvent, avec le père ou le mari, ou les deux, mais un rapport ambigu amour/haine. Parfois aussi avec la mère. Cette puissance obscure. Pour Anne Sexton, par exemple. Il y a aussi des tragédies personnelles, mais là, il s’agit plutôt d’une variante : Pour Amelia Rosselli, par exemple, qui enfant, a assisté en direct (à Paris) à l’assassinat de son père et de son oncle par les fascistes. Amelia Rosselli s’est défenestrée le jour anniversaire de la mort de Sylvia Plath.

 

Exposition d'Angèle Paoli et de Marie Hercberg Voix sous les voix, du mercredi 8 janvier au dimanche 2 février 2025, Château de la Forêt - 60 avenue du Consul Général Nordling 93190 Livry-Gargan.

Le tissage subtil des différentes voix opère dans ton recueil de façon remarquable. Laissant percevoir des « mouvements souterrains » de la « sous-conversation » qui font penser à Nathalie Sarraute et à des vibrations venues des zones de l’inconscient. Peux-tu nous éclairer sur comment se sont tramés ces poèmes en italiques propres à chaque poète et ta propre voix intérieure ?
Dans l’évocation de ces figures de femmes créatrices en danger, est-ce qu’il y a le regard d’une interrogation féministe ? Avec ce que tu nommes en 4è de couverture « cette lignée de femmes, de femmes de faille » ?
Le tissage d’une voix l’autre s’est fait de manière spontanée. Presque à mon insu. Je me suis laissé porter et l’écriture, la leur la mienne, s’est faite dans une permanent osmose. Sans doute que mon inconscient, ma part d’ombre, a trouvé un écho sororal auquel je ne m’attendais pas et pour lequel je n’étais ni préparée ni prévenue. Je ne pourrais par réécrire ces poèmes, jaillis sous mon crayon – à mon grand étonnement - avec une célérité incroyable. Mon mari m’observait, perplexe, et il n’a pas songé un instant à m’arrêter. J’étais « inspirée ». Même si ce terme a mauvaise presse, je peux dire que c’est d’inspiration qu’il s’agissait. Une force hors de moi, qui s’imposait à moi, une force ailée que rien ni personne n’aurait pu arrêter.
Il y avait les livres, les recueils, qui s’amoncelaient autour de moi, les phrases qui poursuivaient en moi leur cheminement, puis soudain, la nécessité obscure de fermer les livres et de laisser mon crayon courir sur les pages de mon cahier d’écriture. Après, bien entendu, dans un second temps, celui d’une reprise en main consciente, il y a eu le travail d’élagage. Puis de relecture. De reprise, de réécriture… Jusqu’à ce que je me reconnaisse (ce n’est pas tout à fait le bon terme) dans cette écriture qui était aussi la leur.  Ou l’inverse. Jusqu’à ce que se fondent les frontières, de l’une à l’autre. Il s’est passé quelque chose comme une assimilation. Une osmose. Une reconnaissance. Une proximité. Peut-être de femme à femme. J’étais davantage féministe alors que je ne le suis aujourd’hui. Sensible en tous cas à la tragédie inhérente aux femmes. Alors même que tout ce avec quoi, à partir de quoi elles ont écrit, je ne l’ai pas moi-même expérimenté. J’ai vécu pendant ces moments-là, une forme de sororité accomplie. Et je leur en suis reconnaissante. Infiniment. Parce que relire leurs recueils m’émeut toujours autant. Parce que de leur désarroi et de leur révolte, est née une œuvre. Une Œuvre !
Devant ces grandes vulnérabilités, qui font de la mort une sorte de basse continue de la vie, tu sembles te placer entre l’hommage empathique et l’élégie, « chant du hélas » en grec antique pour dire chant de deuil. Que t’a apporté l’écriture de ce recueil ?
 Oui, c’est tout cela en même temps. Ce « chant du hélas » continue de me suivre. Il m’habite en profondeur. C’est la face sombre de mon Gémeau, contrebalancée par une face beaucoup plus riante.  Mais au moment où j’ai écrit ces poèmes, la face sombre était omniprésente. La douleur traversée au jour le jour était arrimée à une forme de survie.
Toutes m’ont accompagnée dans ces moments terribles – il y a quatre ans exactement, j’étais dans le maëlstrom - et en définitive elles m’ont aidée à surmonter ma propre détresse. Et ce recueil, je crois, est le plus beau et le plus profond que j’aie pu écrire dans ma vie. 
Je remercie infiniment mon éditeur d’avoir accueilli Voix sous les voix et à Marie Hercberg de l’avoir accompagné par ces peintures. Merci à toi de m’avoir proposé cet entretien.

Présentation de l’auteur

Angèle Paoli

Terres de femmes, créée en décembre 2004 avec l’éditeur Yves Thomas et le photographe et architecte Guidu Antonietti di Cinarca.

Elle a publié de nombreux ouvrages, mais aussi des poèmes et/ou des articles dans les revues Pas, Faire-Part, Poezibao, Francopolis, Europe, Siècle 21, La Revue des Archers, NU(e), Semicerchio, Thauma, Les Carnets d’Eucharis, DiptYque nos 1, 2 et 3, Le Quai des Lettres, Décharge, Mouvances, PLS (Place de la Sorbonne), Recours au poème, Diérèse, Terre à ciel, Paysages écrits, Secousse, Sarrazine, Mange Monde, Bacchanales, Le Pan poétique des Muses, Souffles, Ce Qui Reste, ... 

Lauréate du Prix européen de la critique poétique francophone Aristote 2013, attribué par le Cénacle européen francophone de Poésie, Art et Littérature. Membre du jury du Prix de poésie Léon-Gabriel Gros (revue Phœnix) pour l'année 2013. Invitée en tant que poète au 17e Festival de poésie «Voix de la Méditerranée» de Lodève (juillet 2014). Membre du comité de rédaction des revues Sarrazine et Les Carnets d'Eucharis. Poète invitée de «Ritratti di Poesia - Fondazione Roma» (février 2016). 

Bibliographie : 

▪ Noir écrin, A Fior di Carta, Barrettali (Haute-Corse), 2007 
▪ 
Manfarinu, l'âne de Noël, A Fior di Carta, Barrettali (Haute-Corse), 2007 
▪ 
A l'aplomb du mur blanc, livre d’artiste illustré et réalisé par Véronique Agostini, éditions Les Aresquiers, Frontignan, 2008
▪ 
Lalla ou le chant des sables, récit-poème, éditions Terres de femmes, Canari (Haute-Corse), 2008. Préface de Cécile Oumhani 
▪ 
Corps y es-tu ?, livre d’artiste illustré et réalisé par Véronique Agostini, éditions Les Aresquiers, Frontignan, mai 2009 
▪ 
Le Lion des Abruzzes, récit-poème, éditions Cousu Main, Avignon, décembre 2009. Photographies de Guidu Antonietti di Cinarca 
▪ 
Carnets de marche, éditions du Petit Pois, Béziers, juillet 2010 
▪ 
Camaïeux, livre d’artiste illustré et réalisé par Véronique Agostini, éditions Les Aresquiers, Frontignan, septembre 2010 
▪ 
Solitude des seuils, livre d’artiste, gravure de Marc Pessin sur un dessin de Patrick Navaï, éditions Le Verbe et L'Empreinte [Marc Pessin], Saint-Laurent-du-Pont, octobre 2011 
▪ 
La Figue, livre d’artiste illustré et réalisé par Dom et Jean Paul Ruiz, avril 2012. Préface de Denise Le Dantec 
▪ 
Solitude des seuils, Colonna Édition, 20167 Alata, juin 2012. Liminaire de Jean-Louis Giovannoni 
▪ 
De l’autre côté, éditions du Petit Pois, Béziers, novembre 2013 
▪ 
La Montagne couronnée, éditions La Porte, Laon, mai 2014 
▪ 
Une fenêtre sur la mer/Anthologie de la poésie corse actuelle coordonnée par Angèle Paoli (anthologie bilingue corse/français), Recours au poème éditeurs, décembre 2014 
▪ 
Les Feuillets de la Minotaure, Revue Terres de femmes | éditions de Corlevour, collection Poésie, avril 2015 
▪ 
l’autre côté, livre de verre et papier, réalisé par Lô (Laurence Bourgeois) en 4 exemplaires au pays de Pézenas, juin 2015 
▪ 
Tramonti, éditions Henry, Collection La main aux poètes, septembre 2015 
▪ 
L’Isula, éditions Imprévues, Collection Accordéons, édition numérotée, novembre 2015
* Figure de l'eau, Al Manar, juin 2017
* La Maison sans vitre, La Passe du vent, mars 2018

Ouvrages en collaboration : 

▪ Philippe Jambert (photos) et Angèle Paoli (textes), Aux portes de l'île, Editions Galéa, juillet 2011 
▪ Angèle Paoli et Paul-François Paoli, 
Les Romans de la Corse,éditions du Rocher, juin 2012 
▪ Anthologie 
Pas d’ici, pas d’ailleurs (anthologie francophone de voix féminines contemporaines)(poèmes réunis par Sabine Huynh, Andrée Lacelle, Angèle Paoli et Aurélie Tourniaire - en partenariat avec la revue Terres de femmes), éditions Voix d’encre, juillet 2012. 
▪ Philippe Jambert (photos) et Angèle Paoli (textes), 
Fontaines de Corse, Editions Galéa, juin 2014. 

Collectif : 

▪ Calendrier de la poésie francophone 2008, 2009, 2010, 2011, Alhambra Publishing, Bertem, Belgique 
▪ 
Portrait de groupe en poésie, Le Scriptorium, Marseille, BoD, février 2010 
▪ 
Visages de poésie, Portraits crayons et poèmes dédicacés, Anthologie, tome 3 (dessins de Jacques Basse), éditions Rafael de Surtis, février 2010 
▪ 
Côté femmes, d'un poème l'autre. Anthologie voyageuse. Poèmes réunis par Zineb Laouedj et Cécile Oumhani. Editions Espace Libre, Alger-Paris, mars 2010 
▪ 
La poésie est grammairienne. Mélanges en l’honneur de Joëlle Gardes (responsables de publication : Claude Ber, Françoise Rullier), Éditions de l’Amandier, juin 2012 
▪ « 20 pages de poèmes », in 
Jokari, Nu(e) 52, enfances, 2012 
▪ Anthologie 
Instants de vertige Québec/France, coordonnée par Claudine Bertrand, Éditions Points de fuite, Montréal, 2012 
▪ Anthologie poétique 
Liberté de créer, liberté de crier,coordonnée par Françoise Coulmin pour le PEN Club français, Les Écrits du Nord, éditions Henry, 2014 
▪ 
Voix de la Méditerranée - Anthologie poétique 2014, éditions La passe du vent 
▪ 
Il n’y a pas de meilleur ami qu'un livre, éditions Voix d'encre, septembre 2015 
▪ (anthologie de voix poétiques françaises) Þór Stefánsson 
Frumdrög að draumi. Ljóð franskra skáldkvenna, Oddur, Reykjavik, 2016 
▪ “Rouge-forge, l’Éros de la création” in Rocio Durán-Barba, 
Regards croisés, peintres équatoriens et poètes français | Miradas cruzadas, pintores ecuatorianos y poetas franceses,Éditorial Allpamanda, Fundación Cultural Rocio Durán-Barba, 2016 
▪ « Éloge de la langue » 
in Pablo Poblète et Claudine Bertrand, Éloge et défense de la langue française, 137 poètes planétaires, 10 Lettres ouvertes, 5 peintres, Éditions Unicité, 2016 

Traductions : 

▪ Luigia Sorrentino, Olimpia/Olympia, Interlinea edizioni, Novara, 2013 | Recours au poème éditions, 2015 
▪ Luigia Sorrentino, 
Figura d’acqua/Figure de l’eau, aquarelles de Caroline François-Rubino (à paraître en juin 2017 aux éditions Al Manar) 

Préfaces/postfaces : 

▪ Préface de : Stéphane Guiraud, Le Cap Corse, Ghiro édition, février 2015 
▪ Préface de : Martine-Gabrielle Konorski, 
Une lumière s’accorde, éditions Le Nouvel Athanor, Collection Ivoire, 2016
▪ « Dans la ruche ouverte du poème, la parole traversière », postface de : Sylvie Fabre G., 
La Maison sans vitres, La Passe du vent éd. (à paraître au printemps 2017) 

Photo © Ph. Lisa Dest

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