Vous m’avez dit
Vous m’avez
dit une fois :
« Si seulement
je pouvais m’alléger
de certaines obligations,
alors, le temps ouvrirait
une clairière devant moi,
une minuscule clairière
hérissée de montagnes
minuscules, faites de
craie baignée dans
un nuage d’encre,
et les parois que je
ne ferais que deviner
par frôlements, en me
blessant, finiraient par
me faire admettre
l’évidence de la
rencontre. » Si,
vous me l’avez dit.
Il vous a suffi d’un
seul regard pour
dire ce que je
mets dix-sept vers
pour faire advenir,
et encore
maladroitement,
pour en faire
advenir
le sens.